Airbus veut réduire les émissions de CO2 grâce à de nouveaux navires pour le transport transatlantique d’assemblages
Airbus, le fabricant européen d’avions, se concentre sur la réduction des émissions de CO2 lors des étapes d’assemblage de la production. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise envisage d’utiliser de nouveaux navires spécialement conçus pour le transport transatlantique des sous-ensembles d’aéronefs.
Actuellement, ces sous-ensembles sont transportés par avion depuis les installations situées en Europe vers celles se trouvant en Amérique du Nord pour l’assemblage final des avions. Cependant, ce mode de transport aérien est à la fois coûteux et émetteur de CO2. En utilisant des navires spécialement conçus, Airbus espère réduire significativement son empreinte carbone.
Ces nouveaux navires seraient adaptés pour transporter les sous-ensembles dans des conteneurs protégés et sécurisés, réduisant ainsi les risques de dommages pendant le transport. De plus, les navires pourraient utiliser des carburants plus propres, tels que le GNL (gaz naturel liquéfié) ou l’hydrogène, pour réduire les émissions de CO2.
La décision d’Airbus de repenser le transport transatlantique des sous-ensembles d’aéronefs s’inscrit dans sa stratégie plus large de réduction des émissions de CO2 à toutes les étapes de production. En optant pour des moyens de transport plus respectueux de l’environnement, l’entreprise vise à contribuer aux efforts mondiaux visant à lutter contre le changement climatique.
Les avantages environnementaux et économiques des nouveaux navires
L’utilisation de nouveaux navires pour le transport transatlantique des sous-ensembles d’aéronefs présente de nombreux avantages tant sur le plan environnemental qu’économique. En réduisant les émissions de CO2, Airbus joue un rôle actif dans la lutte contre le réchauffement climatique.
De plus, en utilisant des navires spécialement conçus, l’entreprise peut économiser des coûts de transport. Le transport maritime est généralement moins cher que le transport aérien, ce qui pourrait entraîner des économies significatives pour Airbus.
Enfin, les navires offrent une plus grande flexibilité temporelle. Alors que les avions sont soumis à des horaires de vol stricts, les navires peuvent prendre plus de temps pour transporter les sous-ensembles d’avions, permettant ainsi une meilleure planification et une optimisation des opérations d’assemblage.
Conclusion
L’initiative d’Airbus d’introduire de nouveaux navires pour le transport transatlantique des sous-ensembles d’aéronefs est un pas dans la bonne direction pour réduire les émissions de CO2. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale d’Airbus visant à réduire son impact environnemental tout au long du processus de production. En utilisant des navires adaptés et respectueux de l’environnement, Airbus renforce son engagement en faveur du développement durable et de la protection de l’environnement.
Renouvellement de la flotte maritime d’Airbus pour réduire les émissions de carbone
La société aéronautique européenne Airbus renouvelle sa flotte maritime avec des navires à faible émission utilisant la propulsion éolienne afin de réduire de plus de la moitié ses émissions de carbone transatlantiques d’ici 2030. Ces nouveaux navires seront équipés de la technologie de propulsion éolienne et de moteurs bi-carburants, démontrant ainsi l’engagement d’Airbus à décarboner son secteur. De plus, Airbus investit dans les carburants durables pour l’aviation et les systèmes de captage de carbone, notamment via un partenariat avec easyJet pour l’utilisation de crédits de captage de carbone grâce à la technologie DACCS.
Alors que l’industrie de l’aviation recherche de nouvelles solutions pour atteindre ses objectifs en matière d’émissions, Airbus dévoile ses derniers plans pour réduire ses émissions de carbone, en commençant par l’assemblage.
Des navires à propulsion éolienne
Bien que l’aviation paraisse centrée sur le ciel, un travail préparatoire approfondi et une coopération internationale sont nécessaires pour rendre un nouvel avion opérationnel, ce à quoi Airbus s’attèle peu à peu.
Le constructeur basé à Toulouse a annoncé sa volonté de renouveler toute sa flotte maritime affrétée utilisée pour le transport des avions en production entre ses usines en Europe et aux États-Unis. Il ajoutera ainsi trois navires roll-on/roll-off à faible émission, dotés de la technologie de propulsion éolienne, pour réduire de plus de la moitié ses émissions de carbone transatlantiques d’ici la fin de la décennie.
Tous les navires seront munis de six rotors Flettner, qui utilisent la puissance du vent pour les faire avancer, ainsi que de deux moteurs bi-carburants fonctionnant grâce à un mélange de diesel maritime standard et d’é-méthanol.
Ces nouveaux navires, conçus et développés par Louis Dreyfus Amateurs, entreront en service chez Airbus en 2026 pour les trajets transatlantiques entre le port de Saint-Nazaire en France et la ligne d’assemblage finale d’Airbus à Mobile, en Alabama.
Des efforts également à terre
L’un des navires actuels d’Airbus, le Ville de Bordeaux, affrété par Louis Dreyfus Armatures, est déjà prévu pour des modifications écologiques. Trois eSAILs, développés par l’entreprise basée à Barcelone bound4blue, seront installés sur le navire, réduisant ainsi les émissions de 1 800 tonnes. Une première phase d’essais en mer est prévue début 2024. Nicolas Chrétien, responsable de la durabilité et de l’environnement chez Airbus, a déclaré en septembre dernier : « Nous étudions depuis de nombreuses années les technologies d’assistance éolienne comme possible source d’énergie pour nos opérations maritimes… Cette technologie semble prometteuse et nous sommes impatients de commencer les tests dans des conditions réelles d’ici la fin de l’année. »
Cette modernisation permettra également d’ajouter un nouveau pont cargo, offrant ainsi plus d’espace pour les sous-ensembles d’Airbus, tels que les ailes, les fuselages, les pylônes et les empennages, ce qui réduira le nombre de voyages nécessaires pour le transport des avions.
Autres initiatives durables d’Airbus
En plus de ces efforts pour réduire ses émissions de carbone, Airbus a également investi dans les carburants durables pour l’aviation et les systèmes de captage de carbone. Ce mois-ci, le constructeur a annoncé un partenariat avec la compagnie aérienne à bas coût easyJet pour le lancement de l’initiative Direct Air Carbon Capture and Storage (DACCS).
Ce programme offre aux compagnies aériennes des crédits de captage de carbone pour les soutenir dans leurs objectifs environnementaux. La technologie de DACCS filtre et élimine le CO2 de l’air grâce à des ventilateurs haute puissance, puis stocke les excès de gaz souterrain dans des réservoirs spécialisés. Bien qu’elle ne supprime pas directement les gaz à effet de serre produits par les voyages aériens, cette solution offre une alternative pour maintenir les émissions de carbone à un niveau bas et permet aux compagnies aériennes de respecter leurs engagements de neutralité carbone.
Les plans d’Airbus en matière de durabilité suscitent de nombreux commentaires et réflexions. Que pensez-vous de ces initiatives ?
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