EASA imposera un impact environnemental standardisé sur les vols à partir de 2025
À partir de 2025, l’Agence de la sécurité aérienne européenne (EASA) mandatera les compagnies aériennes pour introduire un impact environnemental standardisé sur les vols. Cette mesure vise à rendre plus transparentes les émissions de carbone liées au transport aérien et à inciter les compagnies à réduire leur empreinte carbone. Toutefois, il est important de noter que ce programme sera facultatif, ce qui signifie que toutes les compagnies aériennes ne seront pas obligées de présenter leur empreinte carbone aux clients potentiels.
Le nouveau programme, appelé Environmental Labeling Scheme, offrira aux passagers des informations détaillées sur l’impact environnemental des vols. Les compagnies aériennes participantes devront fournir des données sur les émissions de carbone ainsi que d’autres facteurs environnementaux tels que la consommation d’eau et d’énergie. Ces informations seront présentées de manière standardisée, ce qui facilitera la comparaison entre différentes compagnies aériennes en termes d’empreinte carbone.
Cette mesure de l’EASA s’inscrit dans une volonté plus large de l’industrie aéronautique de réduire son impact sur l’environnement. En effet, le transport aérien est l’un des secteurs les plus émetteurs de CO2 et contribue ainsi au réchauffement climatique. En imposant des normes environnementales et en rendant les informations sur l’impact carbone accessibles aux passagers, l’EASA espère encourager les compagnies aériennes à adopter des pratiques plus durables.
Les résultats de cet effort de transparence environnementale pourraient être significatifs. En fournissant aux passagers des informations sur l’impact environnemental des vols, les compagnies aériennes pourraient encourager les voyageurs à choisir des compagnies qui sont engagées dans la réduction de leur empreinte carbone. De plus, cela pourrait également pousser les compagnies aériennes elles-mêmes à investir davantage dans des technologies plus propres et à mettre en œuvre des initiatives de réduction des émissions.
Il convient de noter que certaines compagnies aériennes ont déjà pris des mesures pour réduire leur impact environnemental. Certaines compagnies ont investi dans des avions plus efficaces sur le plan énergétique, tandis que d’autres ont mis en place des programmes de compensation carbone. Cependant, tous les transporteurs n’ont pas encore adopté ces pratiques et cette nouvelle directive de l’EASA pourrait encourager l’ensemble de l’industrie à s’engager davantage en faveur de la durabilité environnementale.
À partir de 2025, l’Agence de la sécurité aérienne de l’Union européenne (EASA) rendra obligatoire l’introduction d’un impact environnemental standardisé pour tous les vols, permettant aux passagers de comparer plus facilement l’impact de leurs vols sur l’environnement.
Selon l’EASA, le schéma d’étiquetage environnemental, une initiative dirigée par le régulateur, permettra de mettre en place un cadre de concurrence équitable. L’EASA espère que ce schéma apportera transparence et compétitivité sur le marché, favorisant ainsi un cadre de concurrence approprié pour toutes les compagnies aériennes.
Maria Rueda, directrice de la stratégie et de la gestion de la sécurité à l’EASA, a déclaré que ce schéma permettra aux passagers de faire des choix plus durables lorsqu’ils réservent des vols, car les informations proviendront d’une source neutre et compétente. Ainsi, les progrès vers la décarbonisation seront plus visibles, permettant aux passagers de faire des choix plus durables lors de leurs voyages en avion, car ils seront plus conscients de leur impact.
Selon l’EASA, les données historiques fournies par les compagnies aériennes et les aéroports aideront l’agence à calculer l’empreinte carbone et l’efficacité carbonique des vols. En conséquence, les voyageurs pourront voir les données projetées de l’empreinte carbone du vol par passager, l’utilisation de données opérationnelles réelles garantissant l’exactitude et la fiabilité des données.
Cependant, le schéma est volontaire. Les transporteurs aériens souhaitant participer au schéma d’étiquetage environnemental devront soumettre des données à l’EASA pour tous les vols couverts par l’initiative du régulateur. Les compagnies aériennes ne pourront pas fournir de données uniquement pour des itinéraires spécifiques.
Si une compagnie aérienne participe au schéma, elle sera tenue d’afficher l’empreinte carbone du vol dans son système de réservation, afin que les informations soient visibles par les clients recherchant un itinéraire.
L’EASA a déjà organisé un atelier pour promouvoir le schéma auprès des compagnies aériennes les 22 et 23 janvier 2024. L’objectif de l’atelier était de promouvoir l’initiative et d’impliquer les parties prenantes dans le schéma d’étiquetage environnemental, avec plus de 70 représentants de compagnies aériennes, d’associations de compagnies aériennes et d’agences de voyages en ligne présents lors de l’événement de deux jours. Une séance de suivi est prévue à Bruxelles, en Belgique, le 9 avril 2024.
L’EASA a souligné que les passagers ont exprimé leur souhait de connaître l’impact de leur vol sur l’environnement. En 2019, l’EASA a lancé une enquête, à laquelle plus de 9 500 personnes ont répondu, fournissant leurs commentaires au régulateur.
L’EASA a dégagé trois conclusions importantes de cette enquête, indiquant que seuls 5% des répondants étaient conscients de leur impact environnemental lorsqu’ils voyagent en avion, tandis que 80% souhaiteraient recevoir des informations sur l’empreinte carbone de leurs vols. Trois passagers sur quatre interrogés ont déclaré qu’ils apprécieraient l’introduction d’une étiquette environnementale standardisée.
Les compagnies aériennes ont dû lutter contre les étiquettes « greenwashing » sur leurs publicités. Alors que l’Autorité de régulation des annonces du Royaume-Uni a rejeté plusieurs publicités d’airlines qu’elle jugeait trompeuses, des compagnies aériennes européennes, comme KLM, ont également été impliquées dans des affaires judiciaires où elles sont accusées de « greenwashing ».
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