Les autorités de l’aviation irlandaise ont récemment publié leur rapport final concernant l’incident qui a eu lieu le 7 avril 2022, impliquant un Boeing 767 de United Airlines. L’avion avait dû effectuer un atterrissage d’urgence après la détection d’une fuite d’huile entraînant l’arrêt d’un de ses moteurs. Ce rapport détaillé fait suite à une enquête minutieuse visant à éclaircir les circonstances et à prévenir de futurs incidents similaires.
Chronologie et analyse de l’incident
La journée du 7 avril était comme une autre pour le vol en question, jusqu’à ce que des signes de dysfonctionnement apparaissent sur un des réacteurs du Boeing 767. Après la détection d’une chute de pression d’huile suivie d’une augmentation de température, l’équipage a pris la décision de fermer manuellement le moteur concerné. Suivant les protocoles de sécurité établis, l’avion a été redirigé pour un atterrissage d’urgence à l’aéroport le plus proche, en l’occurrence celui de Dublin, en Irlande.
Intervention d’urgence et mesures de sécurité
L’intervention au sol fut gérée avec professionnalisme. Les services d’urgence étaient prêts à recevoir l’avion dès son arrivée. Grâce à la réactivité de l’équipage et à l’efficacité des protocoles en place, les 193 passagers à bord ont été évacués en toute sécurité, sans aucun blessé à déplorer. L’événement a souligné l’importance des mesures de sécurité en aviation et le rôle crucial de la maintenance et du suivi technique.
Conclusions et recommandations du rapport
L’enquête menée par les autorités irlandaises a permis de déterminer la cause précise de la fuite d’huile et de l’arrêt du moteur. Les analyses techniques ont mis en évidence un problème lié à un composant défectueux du moteur, conduisant à la fuite. Le rapport final propose une série de recommandations visant à renforcer la surveillance et les contrôles de maintenance pour les appareils Boeing 767 et de veiller à l’application rigoureuse des standards de sécurité actuels. Ces mesures sont conçues pour prévenir la répétition d’un tel incident à l’avenir.
Impact sur United Airlines et le secteur aérien
L’impact de cet événement sur United Airlines fut relativement contenu grâce à la gestion adéquate de la situation. Cependant, cet épisode a mis en évidence le potentiel de risque associé aux vols long-courriers et l’importance de maintenir des normes de sécurité très élevées. De manière plus globale, le rapport influe sur l’ensemble du secteur aérien, stimulant une révision des pratiques de maintenance et de sécurité au sein des compagnies aériennes opérant des Boeing 767.
Suivi et actions correctives
Suite à ce rapport, United Airlines et les autorités de l’aviation civile ont lancé une campagne de vérification et de maintenance préventive sur les appareils similaires. L’accent est mis sur l’identification de toute faiblesse qui pourrait compromettre l’intégrité d’un appareil en vol. Ces actions correctives, visant à améliorer le niveau de sûreté, sont accueillies positivement tant par les professionnels de l’industrie que par les passagers, qui attendent une garantie maximale de sécurité lors de leurs voyages aériens.
Incident Grave sur un Boeing 767 de United Airlines
Un incident grave s’est produit dans les cieux le 7 avril 2022, lorsque le vol United Airlines opéré par un Boeing 767-322ER, immatriculé N670UA, a été confronté à une situation d’urgence en plein vol. Selon le rapport final de l’Unité d’Enquête sur les Accidents Aériens Irlandaise (AAIU), l’appareil a dû faire face à une fuite d’huile à haute altitude, ce qui a entraîné l’arrêt d’un de ses deux moteurs. De plus, à l’atterrissage à l’aéroport de Shannon, ses freins de train d’atterrissage se sont embrasés, causant un début d’incendie.
L’avion avait décollé de l’Aéroport International de Dulles, aux États-Unis, à destination de Zurich, en Suisse. C’est au-dessus de l’Atlantique, non loin des côtes irlandaises, que l’équipage a signalé l’urgence avant de se dérouter vers l’aéroport de Shannon. La réactivité de l’équipage et la présence de Shannon comme champ de diversion pour les vols transatlantiques ont été cruciaux dans la gestion de cet incident.
Déroulement et Répercussions de l’Incident
Le rapport de l’AAIU détaille le déroulement de l’incident. Vers 04:13 heures, alors que l’avion survolait l’océan à environ 20 milles nautiques au sud de l’Irlande, l’équipage a contacté le contrôle aérien de Shannon pour déclarer une urgence et exprimer leur désir de se détourner vers Shannon en raison d’une pression d’huile trop basse sur le moteur numéro 1. L’appareil a atterri sans encombre avec le moteur en question éteint, mais les pompiers de l’aéroport ont remarqué un feu dans le train d’atterrissage principal gauche, provoqué par les freins surchauffés lors de l’atterrissage.
Cet incident qualifié de « sérieux » n’a heureusement pas nécessité d’évacuation d’urgence des passagers, et après une période de refroidissement de 60 minutes, l’avion a été remorqué jusqu’à une aire de stationnement pour permettre aux passagers de débarquer normalement.
Causes et Enquête Techniques
Lors de l’enquête sur l’origine de l’urgence, il a été découvert que le détecteur de particules magnétiques (Magnetic Chip Detector – MCD) du moteur n°1 avait été déplacé de son logement, entraînant ainsi une fuite d’huile et une baisse de la capacité à filtrer les éventuels débris métalliques. Près de 34 quarts américains d’huile (soit environ 32 litres) se sont échappés à cause de la fuite de ce détecteur, comme l’a révélé l’examen post-incident.
| Quantité d’huile perdue | Taux de fuite estimé |
|---|---|
| 34 quarts américains (environ 32 litres) | 12 quarts par heure |
Le N670UA effectuait son premier vol depuis l’inspection de ce détecteur de particules magnétiques par un mécanicien. L’AAIU a conclu que si le détecteur avait été correctement installé, il aurait été maintenu en place par une pression de ressort. Cependant, une installation partielle, combinée à la pression de l’huile d’échappement et aux vibrations du moteur en marche, peut provoquer le délogement du MCD.
Historique de l’Aéronef et Comparaison avec d’Autres Incidents
L’historique de l’appareil et du moteur touché, un Pratt & Whitney PW4060, indique un total de 78 893 heures de vol depuis sa fabrication, et 108 034 heures de fonctionnement pour le moteur, avec 11 080 heures seulement depuis sa dernière révision. En se référant aux standards de l’industrie aéronautique, le temps entre révisions pour de tels moteurs varie généralement entre 15 000 et 20 000 heures.
Cet incident n’est pas sans rappeler un précédent évènement datant du 18 novembre 2019, où un autre Boeing 767 de United Airlines, immatriculé N642UA, avait dû se dérouter vers Shannon en raison d’une fuite de carburant plutôt que d’huile.
L’incident de l’huile s’échappant a non seulement mis en lumière l’importance des enquêtes approfondies dans l’aviation mais a aussi réitéré le rôle essentiel de l’aéroport de Shannon comme point de diversion sécurisé pour les vols transatlantiques. La vigilance et la rigueur des processus d’entretien et d’inspection sont des éléments clés pour assurer la sécurité aérienne.
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