Tensions aériennes : Mexique contre Delta Air Lines

Le gouvernement mexicain conteste la décision du DOT de dissoudre le partenariat entre Aeromexico et Delta Air Lines, affirmant que la fin de cette collaboration pourrait affecter significativement l’industrie aérienne. Le partenariat, établi pour renforcer les liens entre le Mexique et les États-Unis en améliorant les services et les options de vol pour les passagers, a récemment été remis en question par le Department of Transportation (DOT) américain.

Le ministère des Transports mexicain a soumis une série d’arguments visant à contrer la résolution du DOT, mettant en avant l’importance de l’alliance stratégique pour les économies des deux nations. La coopération entre Aeromexico et Delta Air Lines a en effet favorisé une augmentation de la connectivité, une réduction des coûts pour les consommateurs et stimulé le trafic aérien transfrontalier.

La décision initiale du DOT a été guidée par des inquiétudes en matière de concurrence et de tarification, le partenariat étant potentiellement en mesure d’exercer un contrôle significatif sur le marché. Cependant, les autorités mexicaines soutiennent que les avantages opérationnels et pour les usagers l’emportent sur les préoccupations antitrust soulevées.

Des réunions entre les représentants des deux pays sont en cours pour discuter des répercussions de cette décision et rechercher un terrain d’entente. Les conséquences sur l’emploi, l’investissement dans l’infrastructure aéroportuaire et les relations bilatérales sont des points clés soulevés par le Mexique dans ses réclamations contre la fin du partenariat.

Le marché aérien reliant le Mexique et les États-Unis est l’un des corridors aériens les plus dynamiques au monde, et la conclusion de ce partenariat risque de perturber non seulement les opérations des compagnies aériennes impliquées, mais aussi de réduire la compétitivité et les options disponibles pour les voyageurs.

Le dossier est actuellement sous examen, et le DOT n’a pas encore fourni de calendrier pour une éventuelle réponse ou action consécutive. Entre-temps, le partenariat reste en place, et les services fournis aux passagers continuent sans interruption. La communauté des affaires et les voyageurs expriment leur préoccupation quant à l’impact potentiel de cette décision sur l’avenir des voyages et des échanges commerciaux entre les deux pays.

Le gouvernement mexicain monte au créneau pour défendre le partenariat Aeromexico – Delta Air Lines

Le gouvernement mexicain a pris la défense du renouvellement de l’immunité antitrust (ATI) bénéficiant à la collaboration entre Aeromexico et Delta Air Lines. Cet appui fait suite à la décision du Département des Transports des États-Unis (DOT) de ne pas renouveler l’ATI qui sous-tend l’accord de coopération conjointe (Joint Cooperation Agreement ou JCA), remettant ainsi en cause une synergie importante entre les deux pays. Les officiels mexicains ont affirmé que la réduction de la capacité de l’aéroport international de Mexico (MEX) était justifiée et respectait les accords bilatéraux de transport aérien avec les États-Unis.

Arguments du Mexique face aux critiques du DOT

Face aux critiques du DOT, le Mexique a présenté des arguments solides, appuyés par une analyse technique de l’aéroport MEX, validant la réduction de capacité controversée. Le déménagement des opérations de fret vers le nouvel aéroport international Felipe Ángeles (NLU), selon les autorités, a avantagé les opérateurs sans impacter négativement les compagnies tout-cargo. Par ailleurs, le gouvernement mexicain mentionne qu’une évaluation est en cours pour augmenter la capacité de MEX, et insiste sur le fait que la croissance des compagnies aériennes américaines au Mexique n’a pas ralenti malgré les réductions de capacité instaurées.

Impact potentiel sur les itinéraires aériens

La potentielle fin du partenariat entre Aeromexico et Delta Air Lines porte un risque sur 21 itinéraires, dont 16 ne sont actuellement desservis par aucune autre compagnie. Un document spécifique du gouvernement mexicain a identifié 18 trajets directement menacés si le DOT confirmait sa décision. Parmi ces itinéraires, bon nombre sont opérés sans escale par Aeromexico.

Année Passagers (millions)
2016 33
2023 44

En comparant le trafic entre les années 2016 et 2023, les officiels ont mis en lumière la croissance continue du trafic passagers entre les États-Unis et le Mexique, passant de 33 millions de passagers en 2016 à 44 millions en 2023. Le JCA était responsable de 25 % des 174 routes en 2016 et de 23 % des 197 routes en 2023, en transportant 19 % du total des voyageurs entre les deux pays durant ces deux années.

La position d’American Airlines

Un autre acteur notable du secteur, American Airlines, s’est rangé du côté du DOT, en contestant également le maintien du JCA. La compagnie a affirmé que les mesures adoptées par le gouvernement mexicain étaient en violation de l’accord bilatéral de transport aérien. Elle soutient que malgré les inquiétudes soulevées par le DOT concernant la gestion de l’aéroport MEX, Aeromexico et Delta Air Lines ont continué de bénéficier de l’ATI.

Dans ce que l’on peut considérer comme un dernier acte de générosité marquant sa retraite, un capitaine de Delta Air Lines a offert une expérience inoubliable à ses amis et sa famille en affrétant un Airbus A330neo pour un voyage direction Hawaï. Cet événement unique en son genre témoigne non seulement de la passion du capitaine pour l’aviation, mais aussi de son désir de partager un moment exceptionnellement personnel avec ses proches à bord d’un appareil de pointe.

Cet heureux événement a cependant été contrasté par un incident concernant une autre démarche de la compagnie aérienne basée à Atlanta. Delta Air Lines a dû faire face à une situation d’urgence lorsqu’un de ses Airbus A330-200 a été contraint d’atterrir à Syracuse, alors que les lumières de piste étaient signalées comme étant hors service en raison d’une maintenance de routine. Selon les NOTAMs, la maintenance était prévue, mais l’atterrissage d’urgence a soulevé des questions sur la coordination et la communication lors de travaux sur des infrastructures critiques en aéronautique.

Dans un autre ordre d’idées, Delta a récemment annoncé qu’elle mettra fin à sa route Los Angeles-Londres Heathrow à compter du 6 mai. La décision de se retirer de cette route stratégique reflète les dynamiques changeantes du marché de l’aviation et la nécessité pour les compagnies aériennes d’adapter leurs offres de services en fonction des flux de passagers et de la rentabilité.

La compagnie, réputée pour son innovation en matière de classes de voyages, continue d’évoluer et de reformuler l’expérience de ses passagers. Depuis ses vols économiques de nuit à l’introduction de la première classe affaires avec suites individuelles au monde, Delta Air Lines a traversé de nombreuses étapes marquantes reflétant l’évolution des attentes et des standards de confort des voyageurs.

Pendant ce temps, Turkish Airlines, la compagnie nationale de la Turquie, a célébré le début d’une nouvelle ère avec la première arrivée de son Boeing 777 à Melbourne. Cette inauguration de la ligne entre la Turquie et l’Australie symbolise l’expansion continue de Turkish Airlines et son engagement à relier des destinations à travers le monde.

La situation est nettement plus préoccupante en Haïti où la violence des gangs a contraint les compagnies aériennes américaines, dont Delta, à annuler leurs vols vers le pays. Le Département d’État américain a émis un avis formel déconseillant tout voyage vers cette nation des Caraïbes, secouée par des troubles sociaux croissants.

Sur le terrain juridique et administratif, le gouvernement mexicain conteste la décision du département des Transports des États-Unis (DOT) concernant le partenariat entre Aeromexico et Delta Air Lines. Cette opposition met en lumière les tensions réglementaires et les complexités des alliances internationales des compagnies aériennes.

Enfin, l’actualité nous fait écho d’une autre affaire majeure dans le secteur aérien : les négociations de fusion avortées entre JetBlue et Spirit Airlines. L’annulation officielle de cet accord marque la fin d’une saga qui a fait couler beaucoup d’encre et qui aurait pu redessiner le paysage de l’aviation low-cost nord-américaine.

Singapore Airlines a récemment annoncé le retrait de son superjumbo Airbus A380 sur les vols vers Hong Kong pour les mois d’avril et mai. Ceci marque un ajustement significatif de la configuration de sa flotte en réponse à la dynamique changeante du trafic aérien dans la région. L’A380, bien connu pour sa grande capacité et ses services de luxe, a longtemps été une fierté de la flotte de la compagnie aérienne et une attraction populaire parmi les voyageurs cherchant une expérience de vol exceptionnelle.

Cette décision de Singapore Airlines survient dans un contexte où les compagnies aériennes continuent d’adapter leurs opérations pour maximiser l’efficacité et satisfaire la demande fluctuante due aux impacts continus de la pandémie de COVID-19. Bien que la suppression temporaire de l’A380 puisse décevoir certains passagers réguliers, elle démontre la réactivité et la flexibilité de la compagnie à optimiser l’utilisation de sa flotte pour rester agile dans un marché en constante évolution.

Le retrait des superjumbos de ces itinéraires laisse planer la question de l’avenir des géants des airs. Avec la crise sanitaire mondiale ayant massivement affecté le trafic aérien de passagers et l’essor continu des appareils plus petits et plus économes en carburant, l’époque des avions très gros porteurs pourrait être menacée. Néanmoins, Singapore Airlines n’a pas indiqué que cette décision soit définitive, laissant la porte ouverte à une potentielle réintroduction de l’A380 selon l’évolution de la situation.

Dans le même paysage aéronautique, United Airlines annonce, par contraste, une expansion future avec l’intention d’approcher les 1000 appareils en 2024. L’accroissement prévu de la flotte d’United Airlines illustre une stratégie audacieuse et tournée vers l’expansion dans un secteur fortement concurrentiel. L’anticipation d’une telle croissance souligne la confiance de la compagnie américaine dans la reprise du marché du transport aérien et sa volonté de se positionner en tant que leader mondial.

Les futurs projets d’expansion de réseau annoncés par Air Serbia, qui incluent l’ajout de destinations long-courriers telles que Miami, Séoul, Shanghai et Guangzhou, montrent également une reprise dynamique et une vision optimiste de l’industrie. Le président de la Serbie a exprimé son soutien à ces initiatives, qui visent à élargir la portée internationale de leur compagnie aérienne nationale et à renforcer les liens économiques à travers le monde.

Il reste encore beaucoup à anticiper dans l’industrie de l’aviation, car chaque compagnie aérienne adopte sa propre stratégie pour naviguer dans cet environnement incertain mais progressivement recovering. Alors que certaines ajustent leurs flottes et réduisent certaines opérations, d’autres planifient activement une expansion, prêtes à saisir les opportunités à mesure que la demande mondiale de voyages aériens rebondit.

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L'équipe d'Aviation Team

Passionné des airs