Incertitudes autour de l’acquisition d’ITA Airways par Lufthansa

Lufthansa face aux inquiétudes de l’UE concernant l’acquisition d’ITA

La compagnie aérienne Lufthansa a récemment fait les gros titres avec une déclaration qui a jeté un doute sur son projet d’achat d’ITA Airways, la compagnie aérienne nationale italienne. Selon des informations rapportées, l’opérateur allemand a menacé de se retirer de cette transaction suite à des préoccupations soulevées par l’Union européenne concernant les implications de cette fusion. Malgré ces obstacles, Lufthansa a affirmé, dans une communication adressée à Simple Flying, sa confiance en l’approbation du dossier de fusion soumis aux autorités compétentes.

La position ambivalente de Lufthansa

Face aux réticences de l’UE, la réaction de Lufthansa fait preuve d’une certaine ambivalence. L’entreprise maintient une position ferme en évoquant la possibilité de se retirer de l’accord si les inquiétudes des régulateurs européens n’étaient pas apaisées. Cependant, une note d’optimisme transparaît quand la compagnie se dit persuadée de voir le feu vert être finalement donné par Bruxelles. L’issue du processus de fusion est donc encore incertaine, ce qui soulève des questions importantes sur l’avenir de l’aviation en Europe et sur les dynamiques concurrentielles actuelles du marché.

Les implications d’une fusion de grande envergure

L’enjeu de cette acquisition dépasse le cadre de deux entreprises formant une alliance. En réalité, cela résonne profondément au cœur de l’industrie aéronautique, avec des conséquences potentiellement significatives sur la concurrence au sein du marché européen. Les régulateurs de l’UE ont pour responsabilité d’assurer que cette fusion ne crée pas de position dominante nuisible à la concurrence ou aux consommateurs. Ainsi, Lufthansa et ITA Airways se trouvent à un tournant critique où le dialogue avec les institutions européennes s’avère essentiel pour trouver un terrain d’entente qui serait bénéfique à toutes les parties prenantes.

Un coup d’œil sur les marchés

Les marchés financiers, toujours sensibles aux nouvelles de grande importance telles que les fusions et acquisitions, sont susceptibles de réagir aux incertitudes qui entourent actuellement la transaction entre Lufthansa et ITA Airways. Les investisseurs comme les analystes gardent un œil attentif sur les développements, sachant que toute décision finalement prise par l’UE influencera inexorablement la valeur des compagnies concernées ainsi que la stratégie industrielle de la région à long terme.

Selon les informations rapportées par les médias italiens, le groupe Lufthansa pourrait envisager de se retirer de son intention annoncée auparavant d’acheter une participation de 41 % dans la compagnie aérienne nationale italienne, Italia Trasporto Aereo (ITA). Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de la concurrence de la Commission européenne et fait l’objet d’une enquête approfondie dite Phase II. Il est également à noter que Bruxelles a précédemment dressé une liste de problèmes qui, d’après Lufthansa, sont considérablement lourds.

Des divergences de fond

Un rapport publié dimanche par La Repubblica indique que Lufthansa pourrait renoncer à son accord avec ITA si les conditions imposées s’avèrent trop lourdes. Lors d’une réunion avec la Commission européenne, les représentants de la compagnie aérienne ont notamment exprimé cette préoccupation : « Nous renoncerons à Ita si vos conditions sont trop excessives. »

La Commission a jusqu’au 6 juin 2024 pour rendre sa décision concernant le projet d’acquisition de Lufthansa. Dans son annonce préliminaire en janvier, la Commission a souligné plusieurs problèmes critiques concernant cette acquisition – qui pourrait conduire à une prise de contrôle complète de la compagnie nationale italienne par Lufthansa.

Les objections de Lufthansa

La Repubblica rapporte que Lufthansa a soulevé trois objections aux préoccupations et exigences préliminaires de Bruxelles, y compris la nécessité de réduire certains vols long-courriers et de diminuer les opérations sur les routes présentant une concurrence limitée ou dans les aéroports où les compagnies aériennes obtiendraient un avantage concurrentiel dominant.

Le premier mécontentement concerne les inquiétudes de la Commission sur les services long-courriers. Lufthansa affirme que la suppression de vols long-courriers sélectionnés sur les routes concernées, de l’Italie vers l’Amérique du Nord et l’Inde, pourrait compromettre sa rentabilité, rendant l’acquisition sans valeur.

La deuxième objection concerne les précédents. Étant donné la durée prévue de l’examen, Lufthansa soutient que l’attitude de la Commission envers cette acquisition est sans précédent. Cela est étroitement lié à la troisième préoccupation de Lufthansa : Bruxelles aura-t-elle vraiment une décision pour le 6 juin 2024 ? Lufthansa prévoit plutôt que la réponse de la Commission se fera en novembre ou décembre 2024. Compte tenu de l’évolution rapide du paysage aéronautique en Europe, cela pourrait être préjudiciable à l’acquisition.

Un processus conforme au plan ?

Interrogé par Simple Flying, un porte-parole de Lufthansa a fourni la déclaration suivante : « La liste des griefs (SO) de la Commission européenne (CE) est une étape standard dans un examen de phase II. Nous attendons que le SO soit rendu dans les prochaines semaines et travaillons actuellement avec la CE pour conclure l’enquête. Le groupe Lufthansa répondra ensuite au SO pour aborder les problèmes restants et les désaccords avec l’évaluation de la CE. »

En d’autres termes, la réponse de la Commission européenne aux objections de la compagnie aérienne reste à voir. Entre-temps, Lufthansa affirme que son ambition d’acquérir ITA Airways reste intacte malgré les préoccupations qu’elle peut avoir. Afin de conclure l’acquisition prévue de parts dans ITA Airways en temps voulu, le groupe Lufthansa continuera à travailler étroitement et de manière constructive avec la Commission européenne pour une conclusion rapide et pour la mise en œuvre ultérieure de la transaction. La société continue de croire fermement que la demande de fusion sera approuvée après un examen approfondi.

Discussions sur l’acquisition d’ITA Airways par Lufthansa

Selon des sources récentes, la Commission européenne serait réticente à approuver l’achat de la compagnie aérienne ITA Airways par le géant allemand Lufthansa. Cette opération, qui permettrait à Lufthansa de renforcer sa présence sur le marché italien, est scrutée de près par les instances régulatrices européennes soucieuses de maintenir une concurrence équitable. Un facteur clé pourrait être l’absence de consultation auprès d’autres transporteurs européens, une procédure habituellement attendue dans de telles transactions. Ceci soulève des questions quant à la transparence et l’équilibre du marché aérien européen dans le cas où cette acquisition serait finalement concrétisée.

Lufthansa et le lancement de sa nouvelle classe Affaires Allegris

En parallèle des négociations pour acquérir ITA Airways, Lufthansa continue son évolution avec l’introduction de sa nouvelle cabine Allegris en classe Affaires. La compagnie a annoncé que Vancouver sera la première destination à bénéficier de cette expérience améliorée dès le mois de mai, suivie de près par Toronto. La promesse d’un confort et d’un service à la hauteur des attentes des voyageurs d’affaires est au cœur de cette stratégie d’amélioration de l’offre de Lufthansa, qui espère ainsi renforcer sa compétitivité sur le marché international.

Les ambitions internationales d’Air Serbia

Au-delà des transformations majeures chez les grandes compagnies, Air Serbia, la compagnie nationale serbe, affiche de nouvelles ambitions internationales. D’après le Président serbe, la compagnie envisage de cibler Miami, Seoul, Shanghai et Guangzhou pour ses prochaines destinations long-courriers. Ces projets d’expansion reflètent une volonté de croissance et d’accessibilité globale, contribuant au dynamisme et à la diversification du réseau aérien mondial.

Expansion ambitieuse d’Air Serbia vers les marchés américain et chinois

Air Serbia, la compagnie aérienne nationale serbe, a annoncé son intention de renforcer sa présence sur les marchés internationaux, plus particulièrement aux États-Unis et en Chine. Cet élan fait suite à l’augmentation de la demande pour des connexions aériennes mieux établies entre la Serbie et ces grandes économies mondiales. En répondant activement aux besoins de mobilité croissants, Air Serbia vise à conforter sa position stratégique en tant que carrefour aérien clé entre l’Europe et ces destinations lointaines.

PLAY, la jeune compagnie low-cost islandaise, se lance vers le Maroc

La compagnie aérienne islandaise à bas prix PLAY poursuit son développement avec l’annonce d’une nouvelle liaison vers le Maroc. Opérant déjà diverses routes à travers l’Europe et l’Amérique du Nord, l’entreprise mise sur le potentiel touristique émergent de l’Afrique, en ne manquant pas de souligner les tarifs compétitifs qu’elle compte offrir grâce à l’utilisation efficiente de ses Airbus A320, véritables chevaux de bataille de sa flotte.

Lufthansa confrontée aux inquiétudes réglementaires européennes

L’acquisition potentielle de ITA Airways par Lufthansa se heurte à des réticences réglementaires au sein de l’Union européenne. La commission européenne s’inquiète des implications concurrentielles que pourrait entraîner cette transaction sur le marché unique. Lufthansa, la plus grande compagnie aérienne allemande, menace de se retirer de l’achat si un terrain d’entente n’est pas trouvé, soulignant l’importance de maintenir un équilibre entre les impératifs économiques et les normes européennes.

Miracle dans le ciel de Nairobi : collision aérienne sans victime

Un avion de type Dash 8 opéré par Safarilink, une compagnie aérienne locale kenyane, a été impliqué dans une collision en plein air avec un Cessna 172. L’incident, qui a eu lieu près de l’aéroport de Nairobi, n’a miraculeusement fait aucune victime. Les deux aéronefs ont réussi à atterrir sans autre incident, une enquête est en cours pour élucider les circonstances exactes de cette collision rare et éviter de futurs incidents similaires.

Litige de grande envergure pour Boeing et Alaska Airlines

Boeing et Alaska Airlines font face à un procès d’un milliard de dollars initié par trois passagers suite à un incident survenu avec la porte d’un 737 MAX 9. Le litige découle de ce qui a été considéré comme une mise en danger de la vie des passagers lors de cet événement. Ce dernier vient s’ajouter aux défis croissants pour le géant de l’aéronautique Boeing, qui travaille à rétablir la confiance dans le 737 MAX après deux tragiques accidents.

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L'équipe d'Aviation Team

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