Fissures inattendues sur les ailes des Airbus A380 : Enjeux de sécurité et mesures prises

Suite à la découverte de fissures inattendues sur les ailes des Airbus A380, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a publié une nouvelle directive de navigabilité proposée pour y faire face. Ce problème, qui soulève des questions de sécurité cruciales pour ce géant des airs, a amené l’EASA à recommander des inspections ciblées sur les appareils les plus anciens de la flotte.

Identification des fissures sur les Airbus A380

Les fissures ont été identifiées lors d’inspections de routine sur les ailes de plusieurs Airbus A380. Cette découverte a provoqué une certaine inquiétude au sein de l’industrie aéronautique, étant donné la taille et la complexité de la structure des ailes de ces avions. L’EASA a immédiatement réagi en proposant une directive qui obligerait les compagnies aériennes à inspecter régulièrement ces parties critiques, principalement sur les appareils ayant accumulé un nombre significatif d’heures de vol.

Implications pour les compagnies aériennes

Les compagnies aériennes opérant les plus anciens Airbus A380 seront désormais tenues de suivre scrupuleusement les nouvelles consignes de l’EASA pour garantir la sécurité de leurs appareils. Ces mesures incluent des inspections détaillées qui pourraient conduire à l’immobilisation temporaire des avions concernés, le temps des réparations si des fissures sont effectivement découvertes. Cela pourrait avoir des implications sur la planification des vols et potentiellement engendrer des coûts supplémentaires pour les opérateurs.

La réaction d’Airbus

De son côté, Airbus reste vigilant et coopère pleinement avec l’EASA pour assurer la mise en œuvre des directives et garantir que les normes de sécurité les plus strictes sont respectées. Le fabricant européen est reconnu pour son engagement en matière de sûreté et a d’ores et déjà pris des mesures pour aider ses clients à effectuer les inspections requises, tout en travaillant sur des solutions de long terme pour renforcer la structure des ailes des A380 affectés.

Le futur des Airbus A380

Malgré cette préoccupation technique, l’Airbus A380 reste un avion emblématique du transport aérien moderne. Avec cette nouvelle directive de l’EASA, les acteurs de l’aviation espèrent que les mesures correctives qui seront progressivement mises en place aideront à maintenir le haut niveau de sécurité et de confiance des passagers dans ce modèle d’avion. Les résultats des inspections et des éventuelles réparations seront déterminants pour asseoir la stratégie de maintenance des plus gros porteurs d’Airbus à l’avenir.

Directive de l’EASA pour les Airbus A380

La sécurité aérienne est toujours une priorité pour l’European Union Aviation Safety Agency (EASA), qui a récemment proposé une nouvelle directive concernant le fleuron des cieux, l’Airbus A380. En date du 8 mars 2024, cette directive vise à inspecter les pieds des nervures principales des ailes, fabriquées à partir d’un alliage métallique. Ces inspections doivent être menées conformément aux instructions publiées par le fabricant, dans la perspective de prévenir des risques potentiels pour l’intégrité structurelle de l’appareil.

Des constatations inattendues de fissures chez certains opérateurs ou organisations de maintenance ont déclenché cette mesure préventive. En effet, il semblerait que le phénomène de fissuration est exacerbé notamment par des périodes prolongées de stationnement ou d’entreposage, et les conditions environnementales spécifiques qui prévalent durant cette immobilisation au sol jouent un rôle prédominant dans l’apparition de ces défauts.

L’analyse des inspections a révélé que l’embrittlement du matériau constituant les pieds des nervures, sensible au phénomène de fissuration induite par l’hydrogène (HEAC), est à l’origine de ces détériorations. La non-détection et la non-correction de ces anomalies pourraient, selon l’EASA, compromettre la structure de l’aile concernée et poser un risque en termes de sécurité des vols.

Impacts liés au temps de stockage

Afin de palier à ce problème, Airbus a émis une Alert Operators Transmission (AOT) le 21 février, suivie d’une révision le 5 mars. Cette communication introduit un nouveau critère baptisé storage factorized time on ground (SFTOG), qui vise à déterminer les seuils d’inspection basés sur le calendrier pour des inspections supplémentaires. Ce facteur SFTOG est propre à chaque appareil.

En fonction de ce facteur et des constatations lors des inspections, des actions correctives devront être prises par les compagnies aériennes ou les organisations de maintenance. L’EASA a fourni un tableau contenant les fréquences d’inspection recommandées, prenant en compte le statut opérationnel de l’appareil et le temps de stockage.

Statut de l’avion Temps de conformité
Avion stocké plus d’un an Avant le retour en service
A380 en service inspecté selon l’ALS après le 01/01/2021 Avant de dépasser 84 mois depuis la dernière inspection selon l’ALS
Inspecté avant le 01/01/2021 – SFTOG > 7 ans Dans les 9 mois suivant la date effective de cette AD
5 ans ≤ SFTOG < 7 ans Dans les 18 mois suivant la date effective de cette AD
SFTOG < 5 ans Dans les 18 mois suivant la date effective de cette AD ou avant de dépasser 84 mois depuis le dernier accomplissement de tâche de l’ALS, selon la première éventualité.

Les dommages potentiels ont été définis comme étant de la corrosion ou des dommages mécaniques. Dans le cas de corrosion, il est requis que les opérateurs prennent les mesures nécessaires pour enlever la corrosion et ré-appliquer une protection anti-corrosion selon le Structural Repair Manual (SRM) spécifique à l’appareil. Si les dommages sont d’ordre mécanique, une évaluation doit être faite pour déterminer les mesures appropriées à suivre.

Directive de l’EASA concernant les Airbus A380

L’Autorité européenne de la sécurité aérienne (EASA) a finalisé une directive de navigabilité pour les Airbus A380 affectant des numéros de série précis, de MSN00003 à MSN00092, MSN00097 à MSN00099, et MSN00101 à MSN00109. Cette annonce fait suite à la découverte de problèmes de corrosion sur certains avions, précédemment mis au sol. Ces anomalies ont été détectées sur des avions appartenant à la compagnie Dubai Aerospace Enterprise. Selon la base de données de ch-aviation, 16 appareils A380 déjà retirés sont concernés par cette directive, tous se trouvant dans la fourchette de MSN mentionnée, le dernier étant le MSN00064, qui appartenait à Air France sous l’immatriculation F-HPJF.

Impacts sur les flottes actives

Actuellement, d’après ch-aviation, 29 A380 actifs ou en maintenance sont touchés par cette directive, répartis entre différentes compagnies aériennes : huit chez Qantas, deux chez Lufthansa, six chez Singapore Airlines et treize chez Emirates. Cette mesure de l’EASA ne prend pas en compte les appareils déjà marqués comme étant stockés. Les compagnies aériennes ont dû prendre des mesures en conformité avec les recommandations de l’EASA pour assurer la sûreté de ces géants des airs.

Les problèmes liés au stockage des A380

Ce n’est pas la première fois que des problèmes liés au stockage provoquent l’émission de directives pour les A380 et leurs ailes. En novembre 2023, l’EASA indiquait que des fissures avaient été observées au niveau des éléments extérieurs de l’arrière des ailes de plusieurs appareils en service. Une série de directives étaient déjà en place depuis 2019, et les récentes découvertes ont amené l’agence à abaisser le seuil de temps avant inspection de 15 à 11,5 ans, intégrant un facteur temps au sol (FTOG), puis le remplacer par un SFTOG axé sur le temps en stockage. Un tableau récapitulatif des directives et des seuils de temps avant inspection peut aider à clarifier la situation :

Directive initiale Année Seuil avant inspection
Directive EASA 2019 15 ans
Directive suivante 2022 12,5 ans
Dernière directive 2022 11,5 ans

Surveillance et maintenance préventive

Le constructeur européen Airbus avait également dû affronter dans la décennie précédente des soucis liés aux ailes des A380 après la découverte de possibles fissures. L’EASA avait alors rendu une directive en janvier 2012, exigée par des fissures sur certains pieds de nervure (rib feet) des ailes suite à une inspection non programmée. Des inspections détaillées avaient été ordonnées pour plusieurs appareils, révélant des problèmes similaires et aboutissant à des directives répétitives pour surveiller ces zones à risques dès le 2 juillet 2012.

Retards dans la livraison des Boeing 737 MAX : quelles conséquences pour les compagnies aériennes ?

Des compagnies aériennes telles qu’Allegiant Air, Ryanair, et United Airlines anticipent d’importants retards dans les livraisons de leurs Boeing 737 MAX. Ce scénario résulte d’un ensemble de facteurs qui impactent non seulement les calendriers de production du célèbre avionneur mais également les projections opérationnelles des transporteurs aériens. Des retards qui pourraient nuire à la reprise de leurs activités post-pandémiques en limitant l’expansion de leurs flottes dans un marché compétitif.

Spirit AeroSystems en négociation pour la vente de son usine de production d’ailes A220

Parallèlement, l’industrie aéronautique est également témoin de manœuvres stratégiques significatives. Spirit AeroSystems est en discussions pour céder son usine de Belfast en Irlande du Nord, site dédié à la fabrication des ailes de l’Airbus A220. La transaction éventuelle de ce site clé reflète une consolidation du secteur qui s’efforce de naviguer dans un paysage post-COVID-19 régi par des impératifs de restructuration et d’efficacité.

Le constructeur COMAC entreprend une tournée de démonstration internationale

Dans un contexte global agité, COMAC, le constructeur aéronautique chinois, ne manque pas d’ambition et lance son premier tour de démonstration en Asie du Sud-Est. Celui-ci inclut des pays tels que le Vietnam, le Laos, le Cambodge, la Malaisie, et l’Indonésie. COMAC cherche ainsi à étendre sa présence sur le marché international, marquant un pas de plus vers la diversification et la concurrence dans le secteur de l’aviation civile.

Scission chez General Electric : création d’une société indépendante dédiée à l’aérospatiale

L’industrie aérospatiale est marquée par un autre événement significatif : General Electric annonce que sa division aérospatiale deviendra une entreprise indépendante à compter du 2 avril. Cette initiative témoigne de la tendance actuelle des grands groupes à se redéfinir pour mieux répondre aux défis du marché et capitaliser sur des segments spécifiques, tels que l’aérospatiale, possédant des dynamiques de croissance distinctes.

Panne de feux sur une piste contraint un A330-200 de Delta Air Lines à un atterrissage d’urgence

Un incident vient perturber les opérations de Delta Air Lines : un Airbus A330-200 a dû effectuer un atterrissage d’urgence à Syracuse après la défaillance des lumières de piste lors de sa manœuvre d’approche. D’après les rapports, les NOTAMs avaient signalé que la piste subissait une maintenance de routine, démontrant l’importance de ces systèmes pour la sécurité des opérations aériennes.

Reprise de capacité pour British Airways : retour aux niveaux pré-pandémiques

Le ciel s’éclaircit pour British Airways qui voit en 2023 sa capacité atteindre 90% des niveaux de 2019. La compagnie britannique, un acteur majeur du transport aérien international, pourrait donc retrouver une pleine capacité cette année, signe encourageant de reprise pour l’industrie.

Le Cessna Citation Sovereign, une prouesse de l’aviation privée

Avec la demande croissante pour les voyages aériens personnalisés, le Cessna Citation Sovereign s’impose comme un choix privilégié dans le segment des jets privés de taille moyenne. Accueillant jusqu’à 12 passagers, ce jet est conçu pour offrir un confort supérieur et des performances exceptionnelles. Les caractéristiques techniques incluent une autonomie maximale approchant les 5 300 kilomètres et une capacité de naviguer à une altitude de 47,000 pieds, permettant ainsi de survoler les perturbations météorologiques et d’assurer une expérience de vol plus douce.

En ce qui concerne le luxe et la fonctionnalité, l’intérieur du Sovereign est personnalisable selon les besoins des clients, avec une cabine spacieuse équipée des dernières technologies. En effet, outre le confort des sièges et l’insonorisation améliorée, les voyageurs bénéficient d’un système de divertissement de pointe et d’une connectivité WiFi haut débit, garantissant une expérience de vol des plus agréables.

Boeing envisage une acquisition stratégique

Dans un mouvement audacieux signalant une consolidation potentielle de la chaîne d’approvisionnement aérospatiale, le géant de l’aviation Boeing examine l’opportunité d’acquérir le fournisseur Spirit AeroSystems. Cette initiative souligne la volonté de Boeing de sécuriser sa production d’éléments clés tels que les fuselages, les nacelles de moteur et les éléments de structure d’avions. La discussion stratégique intervient dans un contexte industriel où les fabricants cherchent à réduire les coûts et à contrôler davantage la qualité et le délai de livraison de leurs composants.

L’impact de cette éventuelle acquisition serait significatif, non seulement pour Boeing mais également pour le marché de l’aéronautique en général, en renforçant la position de l’entreprise au sein d’un secteur fortement compétitif. La prise de contrôle de Spirit AeroSystems pourrait également simplifier la gestion de la production et augmenter les marges bénéficiaires de Boeing grâce à une intégration verticale plus poussée.

Delta Air Lines redéfinit son itinéraire transatlantique

Delta Air Lines, une des principales compagnies aériennes américaines, est sur le point de réajuster son offre de vols transatlantiques. La ligne Los Angeles-Londres Heathrow sera retranchée de son catalogue à compter de mai, un changement qui reflète les stratégies d’évolution et de concentration de la flotte de Delta sur des itinéraires plus rentables. Ce retrait survient après une analyse minutieuse du rendement des routes et des préférences des voyageurs.

L’effort de la compagnie pour optimiser son réseau de liaisons internationales peut également être vu comme une réaction à la concurrence accrue dans l’industrie du transport aérien. Les passagers affectés par cette modification seront probablement réacheminés via d’autres hubs de Delta ou par des partenaires de l’alliance SkyTeam, garantissant ainsi une continuité de service et plusieurs options alternatives pour les liaisons transatlantiques.

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L'équipe d'Aviation Team

Passionné des airs