Alaska Airlines a reçu un nouvel ajout financier dans le cadre de son accord d’indemnisation avec le constructeur aéronautique Boeing. Suite aux multiples inconvénients générés par la crise du Boeing 737 MAX 9, la compagnie aérienne s’est vu attribuer 61 millions de dollars supplémentaires. Ce nouveau montant porte la compensation totale octroyée à l’entreprise à plus de 200 millions de dollars. Cette situation, qui a impacté de nombreuses compagnies aériennes à l’échelle mondiale, fait suite aux deux tragiques accidents aériens impliquant des modèles 737 MAX.
Compensation suite à la tragédie
La tragédie du Boeing 737 MAX qui a vu deux avions s’écraser en octobre 2018 et mars 2019, entraînant la perte de 346 vies humaines, a conduit à une immobilisation mondiale de ce modèle d’appareil. Cette immobilisation a résulté en des perturbations massives de l’exploitation des flottes pour les transporteurs aériens, engendrant d’importantes pertes financières. Les retombées de ce défaut de conception ont forcé Boeing à préparer un fonds de compensation pour aider les compagnies affectées par ces événements sans précédent.
Répercussions économiques et accords financiers
Les coûts associés à l’échec du lancement de cet appareil pour Alaska Airlines ont été non négligeables. L’impact sur la planification de la flotte, les horaires de vol et le trafic passagers a nécessité cette indemnisation substantielle. Le processus d’indemnisation d’Alaska Airlines par Boeing a été étalé sur plusieurs paiements dont voici le détail accumulé:
Compensation initiale | Compensations supplémentaires | Total |
---|---|---|
139 millions de dollars | 61 millions de dollars | 200 millions de dollars |
Ces versements reconnaissent non seulement les pertes directes mais aussi les dommages collatéraux infligés à la réputation et à l’opérabilité de la compagnie. Cette dernière s’est engagée dans un effort de renouvellement de sa flotte et la poursuite de son expansion, malgré les défis imposés par le 737 MAX 9.
Le futur d’Alaska Airlines après l’accord
Regardant vers l’avenir, Alaska Airlines entend tirer parti de cette indemnisation pour solidifier sa position sur le marché aérien. L’entreprise prévoit d’accroître ses investissements en matière de sécurité, de formation des pilotes et de service client. La reprise des livraisons de nouveaux Boeing 737 MAX après la levée de l’interdiction de vol par les régulateurs mondiaux offre une opportunité à Alaska Airlines de rebondir après cette période difficile.
L’annonce de cette indemnisation est une reconnaissance des difficultés endurées et marque un pas vers la résolution des conséquences économiques du scandale du 737 MAX pour les parties concernées. Elle illustre également le coût significatif pour les fabricants d’avions lorsqu’ils sont confrontés à des crises de sécurité opérationnelle.
Compensation financière d’Alaska Airlines suite à l’incident du vol 1282
Après un événement perturbateur concernant le vol 1282 d’Alaska Airlines, Boeing a consenti à verser des compensations financières d’un montant substantiel à la compagnie aérienne. L’incident en question s’est produit le 5 janvier dernier, lorsqu’un Boeing 737 MAX 9 flambant neuf a connu une décompression rapide en vol due à la perte d’une partie du fuselage, incluant la porte d’urgence du milieu arrière, un panneau intérieur et un siège inoccupé. La situation d’urgence avait conduit l’équipage à réaliser un atterrissage imprévu à l’aéroport international de Portland.
Récemment, dans son rapport trimestriel, Alaska Airlines a révélé avoir reçu 61 millions de dollars de crédit fournisseur de Boeing, étendant ainsi la compensation à un total de 223 millions de dollars si l’on additionne cela aux 162 millions de dollars déjà accordés au premier trimestre de l’année. Ce crédit devrait servir à l’achat futur de produits chez le fabricant d’avions.
Réclamations de United Airlines
La compagnie United Airlines, affectée elle aussi par l’incident qui a mené à la mise à la terre des 737 MAX 9 par l’Administration fédérale de l’aviation (FAA), anticipe également une compensation de la part de Boeing. Avec une perte évaluée à environ 200 millions de dollars, United, qui possède 79 appareils de type 737 MAX 9 et attend 31 autres commandes, réclame une indemnisation équitable.
Un accord indique que Boeing offrira à United Airlines des crédits fournisseurs, dont le montant demeure non divulgué à ce jour. Ces crédits serviront à de futures acquisitions auprès du constructeur.
Conséquences et mesures correctives
La FAA a pris la décision de clouer au sol l’ensemble des Boeing 737 MAX 9 après l’incident, le temps de mener à bien l’inspection nécessaire de chaque appareil. L’enquête a révélé des problèmes majeurs de contrôle qualité chez Boeing et l’installation incorrecte de la porte impliquée dans l’incident. D’autres avions présentant des vices similaires de fabrication ont été découverts.
Ces incidents ont mené à de multiples répercussions, y compris des poursuites judiciaires engagées par les passagers du vol 1282 et une accusation par le Conseil national de la sécurité des transports (NTSB) contre Boeing, affirmant une obstruction à l’enquête en ne fournissant pas la documentation requise. Suite à ces problèmes et en réponse à la crise, Boeing a entrepris un remaniement majeur de sa direction et de son conseil d’administration, marqué par des départs et des nominations à des postes clés tergiverses dans l’effort de redorer son blason.
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