Pénurie de personnel : la règle de repos des contrôleurs aériens reportée

Face à une pénurie de personnel persistante, l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) a été contrainte de reporter l’application de nouvelles règles concernant le temps de repos des contrôleurs aériens. Ces mesures, qui visent à accroître la sécurité en renforçant les périodes de repos entre les quarts de travail, sont jugées indispensables mais leur mise en œuvre se trouve entravée par les enjeux actuels du secteur.

Les coulisses du report

Le projet de réforme souhaité par la FAA suppose que les contrôleurs aériens bénéficient de pauses permettant une meilleure récupération et une vigilance accrue lors de la gestion du trafic aérien. Toutefois, la mise en pratique de ces règles s’est heurtée à la réalité d’un effectif insuffisant pour couvrir les exigences opérationnelles. Les représentants de la FAA reconnaissent que sans un nombre adéquat de professionnels qualifiés, l’augmentation des temps de repos se traduit par des déficits dans la couverture des services de contrôle aérien, posant ainsi un risque pour la régularité et la sécurité des vols.

Implications pour le secteur aérien

L’industrie de l’aviation, qui se remet progressivement des impacts de la crise sanitaire, doit maintenant composer avec les limites imposées par ce report. Les opérateurs de vols commerciaux, ainsi que les voyageurs, pourraient subir les contrecoups de cette décision, avec des risques accrus de retards et d’ajustements de dernière minute. La pression monte donc sur la FAA pour qu’elle trouve une solution équilibrant les impératifs de sécurité et les besoins opérationnels.

À la recherche de solutions

La FAA et les parties prenantes du secteur continuent de chercher des solutions pour pallier la pénurie de personnel. Parmi les pistes envisagées, l’accroissement des programmes de formation et de recrutement pour attirer de nouveaux talents dans le domaine de la régulation du trafic aérien est priorisé. Par ailleurs, des efforts pour améliorer l’efficacité opérationnelle grâce à la technologie et à l’automatisation sont également à l’étude. Ces initiatives devraient permettre à terme de respecter les exigences des nouvelles règles sans compromettre la couverture du contrôle aérien.

L’impact sur le personnel

Les contrôleurs aériens, déjà soumis à un niveau de stress élevé, espéraient que les changements proposés par la FAA apporteraient un répit bienvenu. L’attente de meilleures conditions de travail se prolonge donc, tandis que le débat sur l’équilibre entre la qualité de vie des employés et les impératifs de service continue de faire rage. La situation accroît la pression sur ces professionnels dont le rôle est crucial pour la sécurité de l’espace aérien. Sans améliorations notables, le secteur pourrait aussi faire face à des enjeux de rétention du personnel déjà formé et expérimenté.

La Federal Aviation Administration (FAA), l’autorité de régulation aérienne américaine, a décidé de reporter les modifications prévues concernant les périodes de repos des contrôleurs aériens (ATC). Initialement prévues pour juillet 2024, ces changements ont été mis en pause à cause de problèmes persistants de pénuries de personnel.

Dans une déclaration transmise au média spécialisé Simple Flying, la FAA a confirmé travailler de concert avec la National Air Traffic Controllers Association (NATCA) pour explorer les modalités de mise en œuvre des nouvelles règles de repos. Entretemps, l’organisation s’engage à respecter les actuelles exigences de repos tout en continuant les efforts de recrutement et de formation afin de garantir la sécurité du système aérospatial national (NAS).

En avril dernier, Mike Whitaker, administrateur de la FAA, avait annoncé que l’agence exigerait désormais dix heures de repos entre les quarts de travail et douze heures avant un quart de nuit, à la suite des recommandations d’un panel indépendant d’experts en fatigue scientifique. Ces changements étaient censés entrer en vigueur 90 jours plus tard.

Néanmoins, selon Reuters, ces plans ont été contrecarrés par un manque de personnel. Actuellement, les règles stipulent qu’un ATC doit avoir une période de repos d’au moins 24 heures consécutives après sept jours de travail. Un contrôleur ne peut travailler plus de dix heures consécutives ou plus de dix heures dans une journée à moins d’une période de repos d’au moins huit heures avant la fin de ce temps de service.

The Air Current a rapporté que les contrôleurs aériens avaient été informés par un mémo de Timothy Arel, directeur des opérations de l’organisation du trafic aérien (ATO) de la FAA, que les changements dans les règles de repos pourraient intervenir en 2025.

Tableau des principales normes actuelles des périodes de repos des ATC :

Exigences Détails
Repos consécutif minimal 24 heures toutes les 7 jours
Limite de travail consécutif Pas plus de 10 heures
Repos avant dix heures de service 8 heures minimum

Par ailleurs, le projet de loi de réautorisation de la FAA, actuellement en attente au Sénat américain, comporte une section dédiée à la gestion de la main-d’œuvre des contrôleurs aériens. L’article 437 de ce texte législatif prévoit, sous réserve de la disponibilité des fonds, que la FAA doive fixer un objectif minimal d’embauche entre 2024 et 2028.

Dans les 30 jours suivant la mise en vigueur du projet de loi, la FAA devra conclure un accord avec le National Academies Transportation Research Board (TRB) pour déterminer les cibles de personnel certifié en contrôle professionnel (CPC) nécessaires pour répondre aux exigences opérationnelles, législatives, contractuelles et de sécurité. Les modèles de CPC devront être comparés au standard de contrôle du personnel de la FAA émis en 2023 auprès de la Collaborative Resource Workgroup de la FAA (CRWG).

Le TRB aura 180 jours après la signature de l’accord pour fournir son rapport à la FAA et aux comités compétents du Congrès, tandis que la FAA sera tenue de mettre en œuvre et d’utiliser le modèle de dotation identifié par le conseil au plus tard un an après l’approbation du projet de loi de réautorisation.

Enquête sur la structure de propriété de FlySafair

La compagnie aérienne sud-africaine FlySafair fait actuellement l’objet d’une enquête concernant une présumée violation de la règle de propriété intérieure qui stipule que les compagnies du pays doivent être détenues à au moins 75 % par des résidents domestiques. Récemment, des transporteurs rivaux ont remis en question la légitimité de la licence et de la structure de propriété de FlySafair, provoquant ainsi une audience officielle portant sur le respect de cette régulation cruciale pour l’attribution des licences d’opération aérienne.

Le marché de l’aviation en Afrique du Sud a souvent été au cœur de débats sur la concurrence et le protectionnisme, et si les allégations s’avèrent vraies, cela pourrait ébranler sérieusement la réputation de FlySafair ainsi que la confiance des passagers en la conformité des compagnies aériennes avec les règles nationales.

Les ambitions d’Airbus

Airbus cherche à atteindre un objectif ambitieux : livrer 800 avions en 2024. Pour y parvenir, la société européenne d’aéronautique doit augmenter progressivement ses livraisons chaque mois. Avec les nouvelles données communiquées, il était révélé que Airbus a livré 61 jets et enregistré 57 nouvelles commandes pour le mois d’avril, ce qui témoigne de son engagement à respecter ses objectifs de production et de livraison malgré les défis persistants de la chaîne d’approvisionnement et de la situation sanitaire mondiale.

Mois Nombre de jets livrés Nombre de commandes
Avril 61 57

La dérogation de cinq ans pour Boeing

En parallèle, un changement significatif se profile pour Boeing avec le nouveau projet de loi sur la réautorisation de la FAA. Cette mesure accorderait à Boeing une dérogation de cinq ans concernant les normes d’émissions pour la construction de ses avions cargos 767. Ce texte remplacerait la précédente proposition introduite au Sénat américain.

Cette exemption potentielle intervient à un moment où l’industrie aéronautique est de plus en plus scrutée pour son impact environnemental. La dérogation donnerait à Boeing l’opportunité de continuer son activité de construction pour le modèle 767, en dépit des normes d’émissions qui deviennent progressivement plus strictes dans une industrie sous pression pour réduire son empreinte carbone.

Scoot inaugure son nouveau Embraer E190-E2 à l’aéroport de Singapour-Changi

Scoot, la filiale à bas coûts de la compagnie aérienne Singapore Airlines, a célébré le lancement de son tout dernier avion, l’Embraer E190-E2, lors d’un événement spécial à l’aéroport de Singapour-Changi. Cette nouvelle addition à la flotte de Scoot vise à renforcer les connexions avec les destinations moins desservies, et ainsi, à offrir une meilleure accessibilité aux voyageurs désirant explorer de nouveaux horizons au-delà des métropoles habituelles. Connu pour ses améliorations en termes de performance et d’efficacité énergétique, l’E190-E2 de l’avionneur brésilien Embraer représente un atout stratégique pour la compagnie, en promouvant une expérience passager améliorée tout en consolidant ses engagements en matière de développement durable.

LOT Polish Airlines enrichit sa flotte avec l’acquisition de trois Embraer E195-E2 en 2024

Dans la continuité de son partenariat avec Embraer, LOT Polish Airlines prévoit l’introduction de trois nouveaux avions de type E195-E2 dès 2024. Ce nouvel investissement témoigne de la confiance renouvelée que la compagnie polonaise accorde à Embraer, reconnu pour ses appareils à la pointe de la technologie. La collaboration entre les deux entités n’est pas une première, mais cette extension de flotte marque une nouvelle étape dans leur relation, avec l’ambition de proposer une capacité accrue et un confort optimisé pour les passagers. Les appareils E195-E2 sont particulièrement appréciés pour leur efficience économique et environnementale, s’intégrant parfaitement dans la vision moderne et responsable de LOT Polish Airlines.

Delta Air Lines ajuste les vols entre Los Angeles et la Nouvelle-Zélande

Delta Air Lines a récemment pris la décision de réduire la fréquence de ses services entre Los Angeles (LAX) et la Nouvelle-Zélande, passant d’une offre régulière à une desserte saisonnière. Cette modification fait suite à une observation de la demande durant les premiers mois d’opération où la compagnie a enregistré un taux de remplissage inférieur à 67%. L’analyse de ces données a amené Delta à ajuster sa stratégie opérationnelle afin de mieux correspondre aux fluctuations du marché. C’est un exemple parlant de la nécessité pour les compagnies aériennes de rester agiles face aux tendances de consommation des voyageurs, souvent imprévisibles et susceptibles d’être influencées par une multitude de facteurs économiques et géopolitiques évoluant rapidement.

Taux de remplissage (Premiers 3 mois) Moins de 67%

Incident sur la piste : Boeing 737-300 d’Air Sénégal sort de la piste

Un Boeing 737-300 d’Air Sénégal a été impliqué dans un incident grave lorsque l’appareil a quitté la piste lors de son atterrissage. On déplore onze blessés évacués vers les infrastructures médicales les plus proches pour recevoir les soins nécessaires. Les circonstances exactes de l’accident ne sont pas encore claires, mais une enquête est en cours pour établir les détails de ce fâcheux événement. La sécurité des voyageurs et du personnel de bord reste la priorité absolue et ce genre d’incident souligne l’importance d’une maintenance et d’une procédure rigoureuses dans l’industrie aéronautique.

Manque de personnel : report de la nouvelle règle de repos pour les contrôleurs de trafic

Face à une pénurie de main-d’œuvre criante, la FAA (Federal Aviation Administration) a été contrainte de reporter la mise en œuvre de nouvelles réglementations concernant les périodes de repos pour les contrôleurs de trafic aérien. Ces règles, conçues pour améliorer la sécurité en réduisant la fatigue des contrôleurs, ont dû être repensées pour tenir compte du manque de personnel qualifié capable de gérer le flux aérien. Ce retard dans l’application de mesures de sécurité soulève des questions sur la capacité de la FAA à assurer le bien-être des travailleurs tout en maintenant la sécurité et l’efficacité du trafic aérien.

Enquête de la FAA : soupçons de falsification chez Boeing

Le géant de l’aéronautique Boeing fait face à des accusations graves. Des employés travaillant sur le Boeing 787, également connu sous le nom de Dreamliner, sont suspectés d’avoir falsifié des dossiers d’inspection. La FAA a lancé une enquête pour évaluer la véracité de ces allégations qui pourraient avoir des implications significatives pour la réputation de Boeing et pour la confiance que le public accorde à l’industrie aéronautique. Avec des conséquences potentielles sur la sécurité des passagers, ces révélations mettent une fois de plus l’accent sur l’importance de la transparence et de l’intégrité dans le secteur aérien.

Fin de l’ère des Airbus A380 chez Korean Air

Le ciel de l’aviation commerciale assiste à un tournant majeur avec la progressive disparition du géant des airs, l’Airbus A380. Korean Air, la grande compagnie aérienne sud-coréenne, a ainsi entamé la phase de démantèlement de ses A380, marquant la fin d’une époque pour ces appareils jadis perçus comme des symboles de luxe et de progrès technologique en matière de transport aérien. Les quatre A380 qui composaient la flotte de Korean Air seront progressivement retirés du service, soulignant le défi pour les compagnies aériennes d’opter pour des avions plus petits et plus économes en carburant, en réponse aux nouvelles exigences environnementales et économiques du secteur.

Ce phénomène n’est pas isolé, et s’inscrit dans une dynamique plus large où plusieurs autres opérateurs mondiaux ont déjà commencé à réduire voire à éliminer ce modèle de leur flotte. À mesure que le démantèlement des Airbus A380 se poursuit, l’industrie est témoin d’une mutation vers des appareils plus adaptés aux réalités actuelles, tant du point de vue de l’efficacité énergétique que de la flexibilité opérationnelle.

L’arrivée d’Avelo à Concord-Padgett, un nouvel horizon pour la Caroline du Nord

Dans un tout autre registre, la scène aéroportuaire de la Caroline du Nord s’apprête à accueillir un nouveau joueur. Avelo Airlines a annoncé son arrivée à l’aéroport de Concord-Padgett, reconnu comme l’un des plus patriotiques des États-Unis. Cette initiative illustre la stratégie d’expansion de la compagnie qui mise sur des aéroports secondaires, promettant ainsi des tarifs compétitifs et une expérience de voyage plus agréable aux passagers lassés de l’effervescence des grands hubs aéroportuaires.

Concord-Padgett, malgré sa modeste taille comparée aux plates-formes géantes américaines, représente une opportunité de développement tant pour Avelo que pour la région, susceptible d’engendrer des retombées économiques notables. Les responsables de l’aéroport ainsi que les dirigeants d’Avelo soulignent l’importance de cette nouvelle collaboration, qui pourrait redéfinir les habitudes de voyage dans cette partie des États-Unis et stimuler le tourisme local.

Alors que le monde de l’aviation continue de s’adapter aux chamboulements consécutifs à la pandémie et aux enjeux environnementaux, les mouvements stratégiques comme le démantèlement des A380 de Korean Air et l’expansion d’Avelo à Concord-Padgett s’annoncent comme des indicateurs clés des tendances avenir. Les acteurs du secteur, en se réinventant, pourront ainsi naviguer les défis à venir tout en répondant aux attentes d’un public de plus en plus soucieux de l’impact de ses déplacements sur l’environnement.

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L'équipe d'Aviation Team

Passionné des airs