La loi de Réautorisation de la FAA 2024 passe à la Chambre des représentants
La nouvelle loi de Réautorisation de la Federal Aviation Administration (FAA) 2024, qui a récemment été votée par la Chambre des représentants américaine, suscite des réactions variées au sein de l’industrie aéronautique. Bien que plusieurs parties prenantes, notamment les syndicats de pilotes et les associations de compagnies aériennes, aient exprimé leur satisfaction, la Maison-Blanche a manifesté sa déception à l’égard de certaines dispositions omises dans le texte final.
En vertu de cette loi, plus de 105.7 milliards de dollars ont été alloués à la FAA et au National Transportation Safety Board (NTSB), permettant à ces agences de poursuivre leurs activités jusqu’en 2028. Ce financement sera réparti entre plusieurs initiatives : amélioration des programmes de sécurité des aéronefs, modernisation des infrastructures aéroportuaires et développement de technologies innovantes, entre autres.
Répartition des fonds
Selon un communiqué du Comité du Commerce, des Sciences et des Transports du Sénat des États-Unis, le budget alloué se décompose comme suit :
Initiatives | Montant alloué (milliards) |
---|---|
Programmes de sécurité critiques | 66.7 |
Infrastructures des aéroports | 19.35 |
Installation et équipements | 17.8 |
Recherche et développement technologique | 1.59 |
NTSB | 0.738 |
Le plus grand volet de ce financement sera dirigé vers les programmes de sécurité, avec une somme de 66.7 milliards destinée à la réforme de la certification des aéronefs et à la supervision des transporteurs aériens. Les fonds permettront également le recrutement, la formation et la rétention du personnel critique en sécurité, notamment les contrôleurs aériens et les ingénieurs.
Réactions des parties prenantes
De nombreux acteurs de l’industrie aérienne, y compris les syndicats de pilotes, les compagnies aériennes et les associations de transporteurs aériens, ont salué cette nouvelle loi. Par exemple, l’Air Line Pilots Association, Int’l (ALPA) a exprimé son soutien en déclarant que la loi maintenait des standards de formation de pilote parmi les plus rigoureux au monde. ALPA a également remercié ses membres pour leurs efforts visant à s’opposer à une augmentation arbitraire de l’âge de la retraite des pilotes, qui serait passée de 65 à 67 ans.
Le président et CEO d’Airlines 4 America (A4A), Nicholas Calio, a lui aussi exprimé sa gratitude pour les investissements cruciaux faits dans l’infrastructure de l’espace aérien national, soulignant que ces mesures permettront de continuer à opérer l’un des espaces aériens les plus sûrs et les plus efficaces du monde. Calio a également noté que la législation n’introduit pas de nouvelle réglementation pour l’industrie aérienne, dont la déréglementation en 1978 a permis de démocratiser les voyages aériens.
Déception de la Maison-Blanche
Toutefois, la Maison-Blanche a exprimé certaines réserves. Dans une déclaration du 8 mai, l’administration Biden a affirmé son soutien aux amendements de substitution réalisés, mais a également souligné que plusieurs de ses propositions n’ont pas été incluses dans le texte final. Parmi les éléments manquants figurent les mesures basées sur le marché global de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), élaborées avec le soutien de l’industrie aéronautique américaine.
De plus, il est important de noter que cette loi de Réautorisation n’est pas encore tout à fait définitive, car elle doit encore être signée par l’actuel président des États-Unis, Joe Biden. La suite des événements sera déterminante pour l’impact de cette législation sur l’évolution et la modernisation de l’espace aérien national et sur la compétitivité technologique des États-Unis dans le domaine de l’aérospatial.