L’initiative durable de l’aéroport de Schiphol
Dans une démarche ambitieuse visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, la Royal Schiphol Group, société gestionnaire de l’aéroport Schiphol d’Amsterdam, se positionne en modèle de durabilité aéroportuaire. Cette initiative s’inscrit dans une série d’expérimentations technologiques incluant le déploiement de bus autonomes sur les pistes de l’aéroport, une première en son genre. Une telle pionnière dans le secteur de l’aviation illustre les efforts intensifs réalisés pour réduire significativement les émissions de CO2 et contribuer ainsi à la lutte contre le changement climatique.
L’innovation technologique au cœur de la stratégie
Les bus autonomes, dont les essais se déroulent actuellement dans les zones réservées aux avions, sont conçus pour transporter le personnel et les équipements nécessaires à l’exploitation aéroportuaire. Cette technologie n’est pas seulement une prouesse technique, elle représente surtout un levier du développement durable, signe de l’engagement de l’aéroport dans l’optimisation de leurs opérations tout en minimisant leur impact environnemental. Le tableau suivant présente un barème des émissions ciblées pour les années à venir :
| Année | Émissions CO2 visées |
|---|---|
| 2030 | 50% de réduction par rapport à 2019 |
| 2040 | 75% de réduction par rapport à 2019 |
| 2050 | 0% émission (Neutralité carbone) |
Un pas en avant pour l’aviation durable
Le secteur aéroportuaire est souvent pointé du doigt pour sa contribution significative aux émissions globales de gaz à effet de serre. L’intégration de véhicules à énergie propre comme les bus autonomes chez Schiphol représente donc une avancée majeure. Ces véhicules, en plus de réduire les émissions, pourraient potentiellement améliorer l’efficacité opérationnelle en minimisant le temps de transfert sur les aires de trafic. Le projet de bus autonomes s’inscrit dans une démarche plus vaste incluant la transition énergétique de l’aéroport, qui explore l’utilisation de solutions telles que l’hydrogène et l’électrification des véhicules de service.
Un engagement reconnu et partagé
Schiphol n’est pas seule dans cette quête de sustainability. D’autres aéroports à travers le monde prennent conscience de l’urgence climatique et mettent en œuvre des stratégies similaires pour réduire leur empreinte carbone. Pourtant, Schiphol se distingue par son approche holistique et innovante, qui dépasse le simple cadre opérationnel pour embrasser les toutes dernières avancées technologiques. Cet engagement pour la durabilité pourrait également renforcer son image de marque et lui permettre d’établir de nouvelles normes dans l’industrie aéroportuaire internationale.
Le défi de l’acceptation et de la mise en œuvre
Même si l’ambition de Schiphol est claire, la route vers la neutralité carbone est semée d’obstacles techniques et réglementaires. La mise en application de bus autonomes soulève des questions de sécurité et d’acceptation par les usagers et le personnel. Il est impératif pour la Royal Schiphol Group de collaborer étroitement avec les autorités de l’aviation civile, les constructeurs de véhicules et les différentes parties prenantes pour affiner les technologies et garantir une intégration harmonieuse au sein de l’écosystème aéroportuaire.
Trial innovant de bus autonomes à l’Aéroport Schiphol d’Amsterdam
Dans une démarche avant-gardiste et écologique, le Royal Schiphol Group, entité de gestion de l’Aéroport Schiphol d’Amsterdam, vient de lancer une série de tests portant sur des bus autonomes en zone aéroportuaire. Une initiative qui s’inscrit dans un contexte de transition vers une mobilité plus durable et efficace.
L’innovation se matérialise par l’introduction de navettes réservées aux employés, capables d’accueillir jusqu’à huit personnes. Ces bus suivent un itinéraire prédéfini, reliant les différents services situés à l’airside — zones réservées et sécurisées de l’aéroport — tels que les sociétés de nettoyage et de manutention au sol. Le projet pilote, agrémenté de deux bus de la marque Ohmio, a déjà recueilli des réactions favorables, puisque 89% des employés ayant testé le service se disent prêts à les réutiliser. L’expérience est jugée sûre et valorisante et continuera jusqu’à la fin avril.
Un pas vers le zéro émission
Jan Zekveld, responsable de l’innovation chez le Royal Schiphol Group, apprécie ce test comme une étape supplémentaire dans la réalisation de l’objectif du groupe : opérer une flotte de véhicules au sol entièrement autonome et sans émission d’ici 2050. Le test des bus autonomes s’insère donc dans une perspective à long terme de développement durable et d’innovation technologique.
Le Groupe, qui gère également d’autres aéroports tels que Rotterdam La Haye et Lelystad, possède une part de 40% dans l’aéroport de Maastricht Aachen. Il envisage une opérationnalité intégralement autonome pour ses véhicules au sol, bien qu’il souligne que le personnel jouera toujours un rôle essentiel, leurs tâches évoluant vers un aspect plus supervisé et directif.
Réduction des émissions et conflicts sur la capacité de l’aéroport
L’Aéroport Schiphol a souvent été pointé du doigt pour ses problématiques de gestion des émissions. En juin 2022, le gouvernement néerlandais avait proposé de diminuer la capacité de l’aéroport avec un plafond initial de 440 000 mouvements de vol annuels. Une décision qui avait été vue d’un mauvais œil par la compagnie aérienne KLM, établie à Schiphol.
Cependant, en septembre 2023, le gouvernement néerlandais proposa de nouvelles réductions, envisageant de diminuer cette capacité à 452 000 mouvements de vol annuels à partir d’octobre 2024. Ces restrictions ont suscité l’ire des compagnies aériennes qui utilisent l’aéroport.
Ce projet de plafonnement a failli déclencher un conflit avec les États-Unis, JetBlue ayant sollicité le Département des Transports américain pour appliquer des mesures restrictives aux compagnies aériennes néerlandaises, notamment en réduisant les vols entre les Pays-Bas et les États-Unis. Néanmoins, le gouvernement néerlandais a finalement fait marche arrière en novembre 2023, abandonnant le projet de réduction de la capacité de l’aéroport Schiphol, ce qui a mené JetBlue à retirer sa plainte.
| Aéroport | Code IATA/ICAO | Nombre de passagers (2020) |
|---|---|---|
| Amsterdam Schiphol | AMS/EHAM | 20,887,144 |
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