Le département de la justice américain envisage un recours contre la fusion entre Korean Air et Asiana Airlines
Le département de la Justice américain (DOJ) envisage de poursuivre la fusion proposée entre Korean Air et Asiana Airlines, arguant que cela nuirait à la concurrence sur les routes passagers et cargo entre la Corée du Sud et les États-Unis.
Le DOJ a enquêté sur la fusion depuis environ deux ans et est l’une des dernières autorités mondiales à approuver l’accord, avec le Japon et l’Union européenne. Cette dernière a présenté des objections similaires à celles du DOJ plus tôt cette semaine.
Les préoccupations de la justice américaine
La principale préoccupation est l’impact que l’accord aurait sur la concurrence – Korean Air et Asiana Airlines desservent toutes deux plusieurs villes américaines, notamment Honolulu, Los Angeles, New York, San Francisco et Seattle. Une entreprise unifiée contrôlerait presque tout le trafic de passagers entre Séoul et New York, Los Angeles et Seattle, ainsi qu’environ 80 % du trafic vers San Francisco et Honolulu.
En outre, la fusion donnerait à la société un contrôle significatif sur l’expédition de produits clés, tels que les puces électroniques, qui sont essentielles pour l’industrie de la technologie américaine. Le DOJ craint que cela ne conduise à une augmentation des tarifs pour les entreprises américaines qui fournissent ces produits.
Les oppositions à la fusion
Les défenseurs de la concurrence et de l’antitrust ont longtemps appelé à une enquête plus approfondie sur la fusion proposée. Au cours des derniers mois, la Consumer Federation of America, l’Alliance for Aviation Across America et plusieurs compagnies aériennes ont écrit des lettres au DOJ, exprimant leur préoccupation quant aux implications de la fusion pour la concurrence.
Le mois dernier, cinq membres du Congrès américain ont également envoyé une lettre au Département des transports, exigeant une évaluation plus stricte de la fusion entre les deux compagnies aériennes sud-coréennes.
Le sort de la fusion en question
Malgré l’opposition croissante, Korean Air et Asiana Airlines ont tous deux exprimé leur intention de continuer à poursuivre la fusion proposée, affirmant qu’elle était nécessaire pour combler le vide laissé sur le marché par le ralentissement du trafic aérien en raison de la pandémie de COVID-19.
Le sort de la fusion est actuellement en jeu, et les conséquences pourraient être importantes non seulement pour les deux compagnies aériennes sud-coréennes, mais également pour l’industrie de l’aviation dans son ensemble, ainsi que pour les entreprises américaines qui dépendent des produits qui seraient expédiés par la société fusionnée.
La fusion Korean Air-Asiana Airlines menacée par une action en justice du DOJ américain
Le département américain de la Justice (DOJ) envisage de poursuivre en justice la fusion des compagnies aériennes coréennes Korean Air et Asiana Airlines. Selon des sources, le DOJ examinerait si la fusion pourrait affecter la concurrence sur les routes aériennes reliant les États-Unis à l’Asie, en particulier entre les hubs de Korean Air, à Incheon, et d’Asiana, à Séoul.
La fusion, qui a été approuvée par les actionnaires d’Asiana en décembre 2020, est soumise à l’approbation des autorités de la concurrence. Le régulateur coréen de la concurrence a déjà donné son feu vert à la fusion en novembre dernier sous certaines conditions, notamment la cession de créneaux horaires sur les lignes reliant Séoul à San Francisco et Séoul à Los Angeles.
Le PDG de Korean Air, Walter Cho, a déclaré : |
« La fusion avec Asiana Airlines renforcera la position de la Corée sur le marché mondial du transport aérien. Nous continuerons à travailler dur pour surmonter tous les obstacles à la réalisation de la fusion ». |
Les deux compagnies aériennes ont toutefois fait face à des obstacles réglementaires aux États-Unis. Bien que la fusion n’affectera pas directement les liaisons reliant les États-Unis, le DOJ redouterait que la concentration du marché sur les vols entre la Corée et les États-Unis incite Korean Air et Asiana Airlines à augmenter les tarifs ou à réduire le nombre de vols.
Les deux compagnies ont argumenté que la fusion devrait être protégée par la Doctrine de l’acte de l’Etat, qui empêche les autorités américaines de se prononcer sur les actes des gouvernements étrangers sur leur propre sol. Toutefois, les États-Unis peuvent intervenir sur des questions qui pourraient affecter la concurrence sur leur propre marché intérieur.
Les réactions de Korean Air
Korean Air a déclaré que la compagnie faisait « tous les efforts pour obtenir toutes les approbations nécessaires en coopération avec le DOJ ». Alors que la fusion pourrait encore avoir lieu sans l’approbation du DOJ, le marché américain est vital pour les deux compagnies aériennes. Asiana Airlines et Korean Air ont toutes deux créé des groupes de travail pour coopérer avec les autorités de la concurrence restantes afin de faire avancer la fusion.
Plus tôt cette semaine, l’Union européenne a manifesté ses préoccupations concernant la fusion en raison d’une atteinte potentielle à la concurrence, à la suite d’une enquête approfondie lancée en février. La Commission européenne a cité quatre itinéraires entre Séoul et la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne et aura jusqu’en août pour prendre une décision finale.
Cette poursuite en justice du DOJ serait une première pour les autorités américaines, qui ont déjà agi dans le passé contre des fusions impliquant des entreprises américaines.
La compagnie aérienne Go First en difficulté financière
Le transporteur aérien indien Go First tente de se relever de sa crise actuelle, mais les locataires d’avions s’impatientent. La compagnie aérienne a annoncé avoir rencontré des difficultés financières qui l’ont conduite à annuler des vols ces derniers mois.
Les locataires estiment que cela est de nature à impacter leurs propres résultats et sollicitent donc la récupération des avions qu’ils ont mis à disposition de la compagnie Go First. Cette situation intervient dans un contexte économique difficile pour l’industrie du transport aérien qui fait face à une baisse importante du nombre de passagers en raison de la pandémie de la Covid-19.
Les difficultés de Go First mises en lumière
Go First exploite une flotte de 36 avions et dessert plus de 35 destinations en Inde et à l’étranger. Cependant, les difficultés financières qu’elle rencontre ont été mises en lumière ces derniers mois par le manque de fiabilité de ses opérations.
La compagnie a notamment annulé plusieurs vols en raison de problèmes techniques et de pénuries de personnel. Certains observateurs estiment que ces annulations pourraient avoir eu un impact significatif sur les finances de la compagnie, qui a également connu une baisse du nombre de passagers.
Les locataires des avions mettent la pression
Les locataires des avions mis à disposition de Go First par les sociétés de crédit-bail ont commencé à mettre la pression sur la compagnie aérienne pour récupérer les avions. Go First doit encore rembourser les loyers impayés à ses locataires et ces derniers craignent de ne pas récupérer leur argent.
Les sociétés de crédit-bail ont déposé une requête en justice pour récupérer plusieurs avions loués à Go First et ont immobilisé certains des avions de la compagnie. Selon certaines sources, la société de crédit-bail BOC Aviation a déjà récupéré un avion et travaille à la récupération de deux autres.
La récupération des avions peut être coûteuse pour Go First
La récupération des avions peut être coûteuse pour Go First, qui doit s’acquitter de frais élevés pour récupérer les appareils et les remettre en service. Cette situation est d’autant plus difficile à gérer pour la compagnie aérienne qu’elle rencontre déjà des difficultés financières importantes.
Si elle doit procéder à la récupération de tous les avions mis à disposition par les sociétés de crédit-bail, les coûts pourraient atteindre des centaines de millions de dollars. La société a également récemment déposé un dossier auprès de l’Autorité indienne de réglementation de l’aviation civile pour obtenir une prolongation de la durée de vie de ses avions plus anciens de six mois.