Le syndicat des ingénieurs de Boeing et Spirit AeroSystems a annoncé qu’il offrirait à ses membres une formation complète sur les lois américaines relatives aux lanceurs d’alerte. Cet effort éducatif intervient suite à plusieurs incidents récents qui ont soulevé des préoccupations concernant la protection adéquate contre les représailles. La Society of Professional Engineering Employees in Aerospace (SPEEA) prévoit de faciliter des sessions ce vendredi à 14h00, à la demande de nombreux membres du syndicat soucieux de savoir comment devenir lanceurs d’alerte.
Spirit AeroSystems, un fournisseur clé de Boeing, participe à cet effort en raison de son rôle crucial dans la construction de fuselages pour les jets 737 et 787, ainsi que le poste de pilotage de la plupart des aéronefs Boeing. Cette initiative reflète les préoccupations soulevées par une enquête récente du sous-comité sénatorial permanent des États-Unis, qui a mis en lumière les mauvais traitements infligés aux lanceurs d’alerte chez Boeing. Un ingénieur a été prié de se taire avant d’être retiré d’un programme de développement aéronautique après avoir soulevé des préoccupations en matière de sécurité.
Le séminaire de la SPEEA est le résultat de deux ans de négociations infructueuses avec Boeing concernant le langage anti-représailles. Les membres du syndicat ont rapporté que des gestionnaires les avaient plusieurs fois réprimandés lorsqu’ils soulevaient des questions de qualité et de sécurité. Cette formation vise à fournir aux représentants syndicaux des outils simples pour servir de ressources de premier plan en l’absence de systèmes organisationnels fiables.
Boeing, de son côté, n’a pas encore commenté cette initiative du syndicat. Toutefois, l’entreprise avait précédemment déclaré qu’elle pratiquait une tolérance zéro envers les représailles et encourageait ses employés à signaler tout problème. Pourtant, la situation est devenue médiatisée lorsque l’ingénieur en qualité Sam Salehpour a révélé, lors d’une audition au Sénat, que Boeing n’avait pas pris au sérieux les préoccupations en matière de sécurité concernant la production de ses avions.
Testimoniales et statistiques
Les avocats de Salehpour, Debra Katz et Lisa Banks, ont affirmé que leur client avait identifié de graves problèmes de sécurité et avait tout fait pour les porter à l’attention des responsables de Boeing:
Actions | Résultats |
---|---|
Harmonisation | 165,000 cycles de vol |
Tests | Pendule de 300 livres frappant la peau de l’aéronef |
Boeing a affirmé que le 787 avait été testé pour 165,000 cycles de vol et avait réalisé plusieurs dizaines de vols d’essai dans différentes conditions. Cela visait à garantir la redondance du fuselage. Les ingénieurs ont également testé l’intégrité de la peau de l’avion en la frappant avec un pendule de 300 livres.
Selon SPEEA, ces efforts de formation sur la loi fédérale sur les lanceurs d’alerte se poursuivront pour aider les autres membres du syndicat à savoir comment et quoi faire lorsqu’ils souhaitent soulever des préoccupations en matière de sécurité. Le cabinet d’avocats Katz Banks Kumin LLP s’est associé à SPEEA pour offrir cette formation gratuite. L’événement se tiendra en ligne ce vendredi à 14h00, heure du Pacifique. Il est exclusivement réservé aux représentants du conseil et nécessite une inscription préalable via une adresse email personnelle.