La compagnie Go First déclarée en faillite à cause des accords avec Pratt & Whitney
La compagnie aérienne indienne Go First a déposé le bilan, mettant en avant des problèmes avec les moteurs Pratt & Whitney pour expliquer l’immobilisation de la moitié de sa flotte d’Airbus A320neo. La société a affirmé que plus de 50 % de sa flotte avait été clouée au sol depuis décembre 2022, entraînant une perte de revenus estimée à 1,32 milliard de dollars. Cependant, ce problème de moteurs avait été signalé en 2017, un an après que la compagnie aérienne a reçu son premier jet A320neo alimenté par la technologie de faisceaux de gaz de Pratt & Whitney. Notamment, Go First n’était pas le seul client à avoir des problèmes de moteur. La compagnie aérienne low-cost indienne IndiGo avait également signalé des problèmes similaires.
Un accord de compensation rompu
Go First et Pratt & Whitney s’étaient convenus que le fabricant de moteurs indemnisera l’entreprise pour le support des moteurs. Cet accord était en vigueur jusqu’en 2019 et prévoyait une compensation non spécifiée pour tous les jours où les avions de Go First étaient immobilisés en raison de la maintenance ou des remplacements liés aux moteurs. Cependant, en 2020, la compagnie aérienne a fait état de pannes de moteurs plus importantes, ce qui a conduit à des différends financiers entre Go First et Pratt & Whitney en 2022 concernant le remplacement et la maintenance des moteurs.
Pratt & Whitney refuse un arbitrage
Le fabricant de moteurs américain Pratt & Whitney a refusé la demande de Go First de faire respecter une décision d’arbitrage dans un différend lié aux moteurs. Pratt & Whitney a avancé cet argument devant un tribunal du Delaware, citant les risques associés à la faillite récente de la compagnie aérienne indienne. Go First avait déposé une demande d’arbitrage d’urgence à Singapour en mars 2023, suite au refus de Pratt & Whitney de ses propositions de remplacement des moteurs à un taux quatre fois inférieur au taux d’échec. Suite à l’arbitrage, le tribunal avait ordonné à Pratt & Whitney de trouver un terrain d’entente avec Go First dans un délai de 30 jours, ce que le fabricant de moteurs a refusé.
Des risques augmentés pour Pratt & Whitney
Pratt & Whitney a déclaré que la faillite de Go First représentait un risque accru pour la société et qu’elle avait besoin de plus de temps pour évaluer les risques juridiques de l’affaire avant de poursuivre toute solution d’arbitrage. Les enjeux sont en effet importants pour Pratt & Whitney, car ce litige pourrait impacter la réputation et la position de la société dans le secteur des moteurs d’avions. Le fabricant de moteurs se retrouve dans une position difficile, car il est accusé d’avoir fourni des moteurs défectueux à plusieurs compagnies aériennes, mais doit également protéger sa propre réputation et ses intérêts financiers.
La compagnie aérienne Go First suspend ses opérations en raison de problèmes de moteurs
La compagnie aérienne indienne Go First, détenue par le conglomérat Wadia Group, a annoncé la suspension de ses opérations en octobre 2021 en raison de problèmes de moteurs perturbant sa flotte de 50 Airbus A320neos et de cinq Airbus A320-200s. Cette décision a été prise après que la compagnie aérienne se soit déclarée en faillite et ait déposé le bilan le 1er novembre 2021.
Go First a accusé l’un de ses fournisseurs, le fabricant de moteurs Pratt & Whitney, d’être responsable de ses difficultés financières. Les autres fournisseurs de moteurs de Go First, Rolls-Royce, CFM International et International Aero Engines, ont fourni des moteurs de remplacement pour aider la compagnie aérienne à reprendre ses opérations. Cependant, International Aero Engines (IAE), actionnaire de Pratt & Whitney, a déclaré dans une communication consultée par Reuters que les risques pour IAE avaient augmenté considérablement depuis la faillite de Go First.
Go First: une entreprise en difficulté
Go First était la cinquième plus grande compagnie aérienne indienne par le nombre de départs programmés et détenait une part de marché passagers de 8 %. En 2021, elle était la troisième plus grande compagnie aérienne à bas prix en Inde, derrière IndiGo et SpiceJet, desservant plus de 37 destinations dans la région. Cependant, la compagnie aérienne a fait face à des difficultés financières ces dernières années, ce qui a entraîné la suspension de certaines de ses routes et l’annulation de commandes d’avions auprès d’Airbus.
Go First avait exprimé son désir de reprendre ses opérations en août ou septembre 2023, à condition que Pratt & Whitney résolve les problèmes de moteurs touchant sa flotte. Pratt & Whitney a toutefois rejeté la responsabilité de la situation de Go First, affirmant que la compagnie aérienne n’avait pas pu payer les frais de maintenance et de location de moteurs au fil des ans.
Impact sur le secteur aérien indien
La suspension des opérations de Go First a eu un impact important sur le secteur aérien indien. Les voyageurs ont été contraints de chercher d’autres options, augmentant la demande pour les autres transporteurs à bas prix, notamment IndiGo, SpiceJet et Vistara. Le marché de l’aviation indien a connu une forte croissance ces dernières années, alimenté par une classe moyenne émergente et des tarifs aériens compétitifs. Cependant, la pandémie de COVID-19 a entraîné une chute de la demande et des pertes importantes pour les compagnies aériennes.
Voici un récapitulatif de la part de marché des principales compagnies aériennes en Inde en 2021 :
Compagnie aérienne | Part de marché passagers |
---|---|
IndiGo | 54,5 % |
SpiceJet | 12,9 % |
Air India | 11,4 % |
Go First | 8,0 % |
Vistara | 5,9 % |
La suspension des opérations de Go First montre que les compagnies aériennes indiennes sont confrontées à des défis financiers importants.
The World’s First Flight Attendant
La tout première hôtesse de l’air du monde était une allemande nommée Ellen Church. En 1930, elle persuada Steve Stimpson, directeur général d’une compagnie aérienne de Californie, Varney Airlines, d’embaucher des femmes pour servir à bord des avions, pour améliorer le confort des passagers.
Malgré ses études, Church avait du mal à trouver un travail de qualité en raison de la Grande Dépression, lorsqu’elle a entendu parler de l’entreprise de Stimpson. Elle avait déjà obtenu un brevet de vol en 1930 et était convaincue qu’elle et d’autres femmes pouvaient rendre les voyages en avion plus agréables.
Son idée a été acceptée, et le 15 mai 1930, Church et sept autres femmes ont volé de San Francisco à Cheyenne, dans le Wyoming, à bord d’un Fokker F-10 de la compagnie, devenant ainsi les premières hôtesses de l’air du monde.
Air France-KLM intéressée par un partage de codes avec les vols étrangers d’IndiGo
Air France-KLM a exprimé son intérêt pour un partage de codes avec IndiGo, la plus grande compagnie aérienne indienne en terme de part de marché. Selon des sources proches de la compagnie, le partenariat permettrait à la filiale d’Air France-KLM, Transavia, de proposer des vols intra-européens à partir des hubs indiens d’IndiGo, tandis que les clients d’IndiGo pourraient bénéficier d’une couverture étendue en Europe grâce à la force de frappe du réseau d’Air France-KLM. IndiGo a déjà signé des accords de partage de codes avec plusieurs compagnies aériennes internationales, notamment Qatar Airways, Turkish Airlines et Emirates.
Embraer présente le E195-E2 en Malaisie ce mois-ci
Embraer, le plus grand constructeur d’avions régionaux d’Amérique latine, présentera son avion de ligne E195-E2 lors du salon aéronautique de Langkawi, en Malaisie. L’appareil, qui est capable de transporter jusqu’à 146 passagers, a été conçu pour être plus efficace en termes de carburant et plus respectueux de l’environnement que ses prédécesseurs de la série E-Jet. « Nous sommes impatients de présenter cette nouvelle génération d’avions aux clients de la région », a déclaré Gustavo Teixeira, vice-président du marketing d’Embraer pour l’Asie-Pacifique, la Chine et la Russie.