Lufthansa affirme que les objectifs de l’UE en matière de SAF ne sont pas réalisables
Le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr, est sceptique quant à la capacité de l’UE à atteindre ses objectifs en matière de carburant d’aviation durable (SAF) en raison de la disponibilité limitée et des coûts élevés. Actuellement, Lufthansa utilise seulement 0,2% de SAF dans ses opérations, mais les actionnaires réclament des incitations plus fortes et une augmentation de la production de SAF.
Les mandats récemment approuvés par ReFuelEU pour les biocarburants d’ici 2030 représentent près de dix fois la capacité actuelle de production de SAF en Europe. Cette disparité entre les objectifs fixés et les capacités actuelles soulève des doutes quant à leur faisabilité.
La production accrue de SAF est un élément clé pour atteindre les objectifs de durabilité de l’aviation, mais il existe des obstacles majeurs. Tout d’abord, la disponibilité limitée de matières premières, comme les déchets agricoles et les huiles usagées, limite la capacité de production de SAF. De plus, les coûts de production du SAF sont encore relativement élevés par rapport aux carburants conventionnels.
Les actionnaires de Lufthansa demandent donc des mesures incitatives plus fortes de la part de l’UE pour encourager une augmentation de la production de SAF. Il est essentiel de réduire les coûts de production et d’augmenter la disponibilité des matières premières pour rendre le SAF plus compétitif sur le marché.
Les défis liés aux objectifs de l’UE en matière de SAF ne sont pas propres à Lufthansa. De nombreuses compagnies aériennes sont confrontées aux mêmes difficultés et mettent en œuvre des stratégies pour augmenter l’utilisation de SAF. Cependant, une coopération entre les compagnies aériennes, les gouvernements et les associations industrielles sera nécessaire pour surmonter ces défis et atteindre une transition réussie vers des carburants d’aviation plus durables.
En conclusion, bien que les objectifs de l’UE en matière de SAF semblent ambitieux, leur réalisation est encore incertaine en raison de la disponibilité limitée et des coûts élevés. Des mesures incitatives plus fortes et une coopération de l’ensemble de l’industrie de l’aviation seront nécessaires pour augmenter la production de SAF et atteindre les objectifs de durabilité.
Lufthansa doute de la réalisation des objectifs de l’UE en matière de carburant d’aviation durable
Le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr, se montre sceptique quant à la capacité de l’Union européenne à atteindre ses objectifs en matière d’utilisation de carburant d’aviation durable (SAF), selon Reuters. S’exprimant lors d’une conférence de presse jeudi, Spohr a exprimé ses inquiétudes quant à la mise en œuvre des réglementations ReFuelEU récemment approuvées par le Parlement européen.
Selon les nouvelles réglementations contraignantes de l’UE, au moins 2% de biocarburants devront être disponibles dans les aéroports d’ici 2025, pour atteindre 70% d’ici 2050. Les carburants synthétiques sont également inclus dans la nouvelle législation, avec l’obligation que 1,2% des carburants soient des carburants synthétiques équilibrant le carbone d’ici 2030.
La production de SAF dans l’UE reste relativement faible, avec une capacité actuelle de moins de 10% de la production obligatoire pour la fin de la décennie, selon l’Agence de sécurité aérienne de l’Union européenne (EASA). La demande de biocarburants et de carburants synthétiques reste élevée et devrait atteindre environ 46 millions de tonnes d’ici 2030, bien que le coût reste élevé, près de six fois plus élevé que celui des carburants conventionnels.
Lufthansa et HCS Group s’engagent pour une production accrue de SAF
Malgré d’importants investissements dans la production de SAF, Lufthansa n’utilise actuellement que 0,2% de SAF dans ses opérations, soit près du double de la moyenne mondiale de 0,1%. Cependant, la compagnie aérienne prévoit d’augmenter sa production de SAF grâce à un partenariat avec HCS Group. Leur usine de SAF à Francfort devrait produire environ 60 000 tonnes métriques de SAF par an à partir de 2026, avec la possibilité de développer davantage la production pour répondre à la demande croissante.
En plus des investissements dans les biocarburants, Lufthansa explore également des alternatives de nouvelle génération telles que la technologie Power-to-Liquid (PtL) et Sun-to-Liquid (StL). Ces technologies permettent de produire du SAF à partir de sources d’énergie renouvelable. Les premiers carburants StL, développés par Synhelion en Suisse, devraient être utilisés par la filiale de Lufthansa, SWISS, en 2024.
Les actionnaires de Lufthansa et les parties prenantes du secteur aérien sont de plus en plus demandeurs de carburants durables. Carsten Spohr souligne que des incitations économiques plus fortes sont nécessaires pour encourager la production de SAF. Il est également essentiel de trouver des alternatives durables aux carburants traditionnels pour réduire l’empreinte carbone de l’industrie aérienne.
Qu’en pensez-vous ? Comment les compagnies aériennes pourraient-elles améliorer leur utilisation de SAF ? N’hésitez pas à partager vos opinions dans les commentaires.
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