Le nouveau PDG de Boeing commence son mandat alors que l’entreprise subit les répercussions des auditions de la NTSB
Kelly Ortberg, le nouveau président et directeur général de Boeing, a débuté son mandat en pleine tourmente pour le fabricant d’aéronautiques. L’entrée en fonction d’Ortberg le 8 août a coïncidé avec la fin des auditions de deux jours de la NTSB concernant l’explosion d’une porte en plein vol sur un appareil d’Alaska Airlines.
Ortberg a remplacé David Calhoun, qui reste membre du conseil d’administration de l’entreprise. Dans une lettre publiée publiquement, le nouveau PDG a exprimé sa fierté et son enthousiasme de rejoindre Boeing, admettant toutefois que l’entreprise a beaucoup de travail à faire pour rétablir la confiance. « Restaurer la confiance commence par respecter nos engagements », a écrit Ortberg.
Se concentrer sur la qualité et la sécurité
Ortberg a souligné que pour regagner la confiance, Boeing doit se rapprocher de ses lignes de production et de ses programmes de développement. Il a prévu d’être basé à Seattle, où se trouvent les principales chaînes de montage de l’entreprise. Lors de sa première journée, il a visité la ligne d’assemblage de Renton, où Boeing reçoit divers composants de 737 et assemble l’appareil final avant sa livraison.
Il a aussi annoncé qu’il examinerait les plans de sécurité et de qualité sur place et qu’il visiterait d’autres sites prochainement. « Dans mes discussions avec nos clients et partenaires industriels, il est clair que tout le monde veut que nous réussissions, » a déclaré Ortberg. « Cela constitue une excellente base sur laquelle construire. »
Changements en période de crise
Dans sa promesse de transparence, Ortberg a promis de tenir les employés informés des progrès réalisés dans les améliorations prévues. Selon lui, l’entreprise possède le potentiel pour surmonter cette crise, malgré le fait qu’elle soit confrontée à de nombreux défis.
Le dernier incident, impliquant un Boeing 737 MAX 9 d’Alaska Airlines, a provoqué un retour à l’aéroport de Portland après la perte d’une porte en plein vol. Cette situation a entraîné plusieurs blessures à bord et a intensifié la surveillance des processus de fabrication de Boeing par les régulateurs.
Tableau des événements récents
Événement | Date | Description |
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Incident Alaska Airlines | Janvier 2024 | Perte d’une porte en plein vol, retour à l’aéroport de Portland avec plusieurs blessés. |
Auditions de la NTSB | 6-7 août 2024 | Discussions sur la sécurité et la qualité de la fabrication chez Boeing et Spirit AeroSystems. |
Réactions rapides et sanctions
Contrairement aux incidents précédents, les réactions après l’explosion de la porte ont été rapides. Initialement, les compagnies aériennes américaines ont volontairement immobilisé leurs flottes de 737 MAX 9, suivies de l’interdiction de la FAA. Bien que la FAA ait rapidement levé cette interdiction, elle a imposé des restrictions à Boeing et des exigences de sécurité et de qualité accrues.
La NTSB a émis un rapport préliminaire indiquant que des boulons manquaient, ce qui a soulevé des questions sur les processus de contrôle de qualité chez Boeing. Les auditions ont mis en lumière la culture de travail et les mesures de sécurité chez Boeing et son fournisseur principal, Spirit AeroSystems.
Préparatifs pour l’avenir
Malgré ces défis, Ortberg reste optimiste quant à l’avenir de Boeing. Il prévoit de maintenir un dialogue ouvert avec les employés pour s’assurer que tout le monde soit fier de faire partie de l’entreprise. Boeing, Spirit AeroSystems, la FAA et d’autres parties prenantes continueront de collaborer pour renforcer les mesures de sécurité et de qualité des prochains appareils.