Sécurité aérienne au Népal : renforcements des mesures après un crash mortal et un incident entre compagnies.

Deux contrôleurs aériens suspendus après un incident entre Air India et une compagnie népalaise

La Civil Aviation Authority of Nepal (CAAN) a annoncé hier la suspension de deux contrôleurs aériens, pour faute grave, après qu’un incident ait eu lieu le 24 mars dernier entre un avion d’Air India et un appareil de la compagnie Nepal Airlines. Les deux avions se sont rapprochés à une distance potentiellement dangereuse, avec une différence d’altitude de seulement 4,000 pieds. Les contrôleurs aériens ont autorisé l’avion Air India à descendre, forçant ainsi l’appareil de Nepal Airlines à effectuer une descente rapide pour éviter une collision.

Les détails de l’incident

Les deux avions, AI213 en provenance de New Delhi et RA416 en provenance de Kuala Lumpur, se sont dirigés vers l’aéroport de Kathmandou, capitale du Népal. L’Air India A319 volait à une altitude de 19,000 pieds et a été autorisé à descendre pour l’atterrissage, tandis que Nepal Airlines A320 volait à une altitude de 15,000 pieds. Il s’est retrouvé forcé de descendre rapidement à 7,000 pieds pour éviter une collision en plein air.

Les dommages causés

Les deux avions ont finalement atterri en toute sécurité. Toutefois, l’incident a été qualifié de grave et la CAAN a ouvert une enquête pour déterminer les raisons exactes de l’incident. Les contrôleurs aériens responsables ont été immédiatement suspendus en attendant la fin de l’enquête. Cette mesure est la norme en cas d’incidents potentiellement mortels, et la CAAN étudie maintenant pourquoi l’avion de la compagnie India a été autorisé à descendre en présence d’un autre avion à une altitude inférieure.

La CAAN prend ses responsabilités

La CAAN a rapidement pris ses responsabilités et annoncé la suspension des contrôleurs aériens pour faute grave. Cette dernière s’intéresse particulièrement à l’ensemble des commandes données par les contrôleurs aériens et leur réception par les pilotes des deux avions concernés. Cette suspension est la preuve que l’organisme de régulation aérienne est attaché à la sécurité des voyageurs et n’hésite pas à prendre des mesures fortes pour prévenir de tels incidents.

Actions précédentes de la CAAN

Ce n’est pas la première fois que la CAAN agit avec rapidité pour prévenir des menaces potentielles pour la sécurité. En effet, il y a quelques semaines elle avait immobilisé toute la flotte de la compagnie Shree Airlines, qui disposait de sept avions (Dash 8s, CRJ-700s et CRJ-100s), après un incident survenu sur un ATR 72 où un avertissement d’incendie moteur avait été déclenché.

Crash aérien meurtrier : le Népal renforce les mesures de sécurité de ses aéroports

Le Népal tente de renforcer la sécurité de ses aéroports suite à la tragédie de la compagnie Yeti Airlines YT691 qui a fait 72 morts. L’avion de type ATR 72-500 effectuait un vol de Kathmandu à Pokhara lorsque les pales des hélices du turbopropulseur se sont bloquées, entraînant un arrêt de la propulsion. Un tel arrêt est appelé « feathering » et est prévu pour les situations d’urgence, mais une telle utilisation accidentelle a causé cette fois-ci une perte de contrôle totale et une chute en spirale.

Le Népal, qui cherche à renforcer la sécurité aérienne de ses aéroports, est passé à l’action en nommant un nouveau directeur de la sécurité aérienne et en renforçant la surveillance du trafic aérien.

Les autorités de l’aviation civile du Népal, connues sous le nom de CAAN, travaillent avec les compagnies aériennes pour accroître la sécurité des vols en examinant les mesures de sécurité mises en place lors des vols.

Enquête sur la cause du crash du YT691

L’enquête sur les raisons du crash du YT691 a révélé que le vol avait été autorisé à approcher de la piste de l’aéroport de Pokhara bien qu’il y ait eu des signes évidents de mauvaises conditions météorologiques. Une enquête approfondie a révélé que la cause principale de l’accident était le blocage des hélices du turbopropulseur ATR 72-500 de l’avion. Cette nécessaire opération de mise à plat des hélices était prévue pour éviter la surcharge des moteurs, mais elle a été effectuée plus tard que nécessaire, entraînant une perte de propulsion.

De nombreux endroits au Népal sont très difficiles d’accès par voie terrestre. L’avion reste donc le moyen de transport le plus pratique pour les voyageurs pressés. Cependant, il existe un risque accru d’accidents aériens dus aux intempéries, aux montagnes et à la topographie difficile.

Renforcer les protocoles de sécurité en place

Après la tragédie de Yeti Airlines YT691, le gouvernement népalais s’est engagé à renforcer les protocoles de sécurité de l’aviation civile. Pour atteindre cet objectif, des investissements technologiques sont nécessaires pour améliorer les systèmes de contrôle de la circulation aérienne, ainsi que pour tester et certifier les compétences du personnel navigant. Des contrôles plus stricts ont été annoncés sur la performance opérationnelle des compagnies aériennes sur le territoire népalais.

Des mesures supplémentaires ont été imposées pour renforcer les inspections de maintenance des avions et réduire les risques liés à la négligence humaine. Des simulateurs de vol dans lesquels les pilotes peuvent s’entraîner à faire face à des conditions et des situations d’urgence en vol ont été installés à l’aéroport de Tribhuvan à Kathmandu pour améliorer les compétences des pilotes et leur préparation à des situations d’urgence.

Le gouvernement népalais a également mis en place un groupe de travail pour examiner les initiatives de sécurité aérienne et envisage des investissements supplémentaires pour les améliorer davantage.

Conclusion

Le Népal a subi une tragédie dévastatrice avec le crash de l’avion de la compagnie Yeti Airlines YT691 qui a fait 72 morts. Cependant, le pays a commencé à mettre en place des mesures de sécurité plus strictes pour éviter de telles tragédies à l’avenir. Une coopération étroite entre les compagnies aériennes et les autorités compétentes devrait permettre de maintenir la sécurité de l’aviation civile dans le pays, malgré les conditions météorologiques difficiles et la topographie locale complexe.

SAS vend 10 de ses Airbus A320neo

La compagnie aérienne scandinave SAS a annoncé la vente de 10 de ses Airbus A320neo, dans le cadre de sa stratégie visant à se concentrer sur un nombre réduit de types d’avions. Les avions seront vendus à une société affiliée de l’investisseur financier et locataire d’aéronefs ORIX Aviation Systems. SAS continuera toutefois d’exploiter la version à long rayon d’action de l’A320neo, l’A321LR, ainsi que d’autres types d’avions Airbus.

L’A320neo est équipé de moteurs plus efficaces et de technologies aérodynamiques avancées, ce qui permet de réduire les émissions de CO2 et de bruit, ainsi que de baisser les coûts de carburant. SAS a été la première compagnie aérienne à prendre livraison de l’appareil en Scandinavie en 2016, et possède actuellement 29 A320neo dans sa flotte.

Les compagnies aériennes du monde entier continuent de souffrir de la pandémie de Covid-19, qui a fortement réduit la demande de voyages. Cependant, certaines d’entre elles cherchent à adapter leur flotte pour répondre à la nouvelle situation du marché, en vendant des avions qu’elles n’ont plus besoin ou en accélérant le retrait des plus anciens.

Lufthansa révise le train d’atterrissage d’un A380 d’Emirates à Londres

Lufthansa Technik, la filiale de maintenance de la compagnie aérienne allemande Lufthansa, a remporté un contrat pour réviser le train d’atterrissage de l’un des Airbus A380 d’Emirates. Les travaux auront lieu dans le centre de maintenance de Lufthansa Technik à Londres, et comprendront l’inspection et la réparation des différentes pièces du train d’atterrissage, ainsi que la rectification des défauts de surface et des fissures.

Les A380 d’Emirates sont équipés d’un train d’atterrissage principal à quatre roues, qui peut supporter une charge maximale de 362 tonnes. Comme d’autres avions, leur train d’atterrissage est soumis à des contrôles réguliers pour garantir leur fiabilité et leur sécurité. Lufthansa Technik est l’un des principaux fournisseurs de services de maintenance pour les A380, avec des centres de maintenance en Allemagne, à Malte et à Shenzhen.

South African Airways prévoit d’acquérir des Airbus A350

La compagnie aérienne sud-africaine South African Airways (SAA) a annoncé qu’elle envisageait d’acquérir des Airbus A350 pour renouveler sa flotte vieillissante. Les avions seraient utilisés sur les vols long-courriers, pour remplacer les Airbus A340 et les Boeing 747 actuellement exploités par SAA. Cependant, la compagnie est actuellement en difficulté financière et en procédure de restructuration, ce qui pourrait compliquer le financement de l’achat d’avions neufs.

L’A350 est un biréacteur long-courrier de nouvelle génération, qui offre une efficacité énergétique améliorée et un confort accru pour les passagers. Il est équipé de moteurs Rolls-Royce Trent XWB, qui sont réputés pour leur fiabilité et leur faible consommation de carburant. Les compagnies aériennes du monde entier utilisent l’A350 pour les vols intercontinentaux, notamment Qatar Airways, Singapore Airlines et Cathay Pacific.

Modèle Capacité en passagers Rayon d’action Moteurs
A350-900 325-440 15 000 km Rolls-Royce Trent XWB
A350-1000 369-440 16 100 km Rolls-Royce Trent XWB
L'équipe d'Aviation Team

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