Problèmes électriques persistants: un nouvel obstacle pour les Boeing 737 MAX

La perspective des cieux est une fois de plus troublée pour la flotte de Boeing 737 MAX 8 & MAX 9, alors que la Federal Aviation Administration (FAA) vient de publier une nouvelle directive de navigabilité (AD) liée à des problèmes électriques persistants. Cette annonce survient dans un contexte de malaise accru autour de la fiabilité de cet avion, qui a déjà subi des inspections approfondies suite à deux accidents majeurs ayant entraîné sa mise à terre pendant près de deux ans.

Malgré le retour progressif du 737 MAX dans les airs, la découverte récurrente de défaillances techniques tend à se heurter à la patience des experts en sécurité aérienne. Ces turbulences rencontrent l’écho de certains acteurs majeurs de l’industrie, à l’image de la Fondation pour la sécurité aéronautique qui suggère clairement une nouvelle immobilisation de la flotte.

Directive de la FAA et réaction de la fondation

La directive en question s’attaque à ce que la FAA considère comme des problèmes « potentiellement catastrophiques » qui, s’ils ne sont pas abordés, pourraient causer des pannes de systèmes critiques en plein vol. Ces dysfonctionnements ne sont pas pris à la légère, et chaque signal d’alerte est scruté avec la plus grande attention. Face à ces directives, les compagnies aériennes opérant des Boeing 737 MAX, tant le modèle 8 que le 9, se voient contraintes d’appliquer des mesures correctives spécifiées par l’agence gouvernementale américaine, ou de suspendre l’utilisation de ces appareils.

L’appel de la fondation pour une mise à terre générale des MAX n’est pas anodin. Ce groupe de surveillance estime que les incidents répétés mettent potentiellement en péril la sécurité des passagers et des équipages et que seule une pause complète permettrait de résoudre ces anomalies de manière exhaustive et systématique.

Implications pour le futur du 737 MAX

La relation de confiance déjà précaire entre le grand public et le modèle d’avion se voit ébranlée par ces révélations. Malgré les efforts de Boeing pour corriger les défauts de son appareil phare et restaurer son image, ces complications techniques réitèrent la question de la fiabilité à long terme du 737 MAX. Les opérateurs aériens suivent avec attention l’évolution de la situation, sachant que la décision de la FAA et les recommandations des groupes de surveillance peuvent influencer significativement leurs opérations et contrats en cours.

Il est clair que les problèmes électriques du 737 MAX ne sont pas pris à la légère par les régulateurs, et que Boeing va devoir faire preuve de la plus grande transparence et rigueur dans ses efforts pour sécuriser ses appareils. La compagnie aérienne, déjà affectée par la crise sanitaire mondiale, se trouve maintenant à un nouveau carrefour qui déterminera en grande partie son avenir dans l’aviation commerciale.

Nouvelle Directive de la FAA pour les Boeing 737 MAX

Le gendarme de l’air américain, la Federal Aviation Administration (FAA), a récemment publié une directive de navigabilité (AD) obligatoire pour certains modèles de Boeing 737 MAX 8 et MAX 9. Cette directive, en vigueur à partir du 22 mai 2024, fait suite à la notification d’un règlement proposé (NPRM) en août 2023. Celle-ci a été motivée par la détermination d’une défaillance de l’unité de contrôle de la puissance de secours (SPCU) dans certaines conditions. En conséquence, la FAA a exigé l’installation de deux bonding jumpers, des câbles de liaison, reliant le panneau P6 de l’avion à la structure principale, pour palier à cette défaillance.

Impact limité mais coûts spécifiques

Bien que l’impact de cette directive soit restreint, ne concernant que 79 aéronefs aux États-Unis, la sécurité des instruments de vol reste une priorité absolue pour la FAA. Il est estimé que le coût pour se conformer à cette directive serait d’environ 435 dollars par appareil, une somme qui se décompose en frais de main-d’œuvre et en coûts liés aux pièces nécessaires à l’installation des bonding jumpers.

Coût total par appareil Coûts main-d’œuvre Coûts pièces
435 $ 255 $ 180 $

Concernes exprimées par les commentateurs

Cette AD a suscité l’intérêt de diverses parties prenantes, y compris des entreprises comme United Airlines, qui a soutenu la NPRM sans changement. De son côté, Boeing a demandé à la FAA d’apporter des modifications à la section contextuelle de la proposition de règlement. L’avionneur souhaite la clarification que la condition de défaillance unique pourrait provoquer la défaillance de la SPCU, en cumul avec d’autres pertes de fonctionnalités du panneau P6.

[…] la perte de fonction SPCU, en combinaison avec d’autres fonctions perdues du P6, pourrait résulter en une combinaison potentiellement déroutante d’effets sur le poste de pilotage et de fonctionnalités perdues.

La FAA a indiqué qu’elle était d’accord avec ces suggestions, mais que la section de contexte publiée dans le NPRM n’était pas reprise dans la directive finale. Par conséquent, aucun changement rédactionnel n’a été apporté dans la publication du document final.

L’appel à l’action de la Fondation pour la Sécurité en Aviation

Dans une tournure inattendue, la Fondation pour la Sécurité en Aviation a demandé à la FAA de prendre une mesure radicale en ordonnant la mise à terre de tous les Boeing 737 MAX. Trois autres individus se sont joints à cet appel. Cependant, la réponse de la FAA à ces préoccupations est brève : elle assure que les actions correctives spécifiées dans la directive s’attaquent suffisamment aux conditions dangereuses relevées, minimisant ainsi la nécessité d’une mesure aussi extrême que la mise à terre de l’ensemble de la flotte.

En effet, même si les questions de sécurité liées à l’électricité des Boeing 737 MAX continuent de faire débat, la FAA reste convaincue que les mesures actuelles sont adéquates pour garantir la sécurité de tous les passagers et membres d’équipage.

La sécurité du Boeing 737 MAX sous le feu des critiques

Malgré la reprise des opérations du Boeing 737 MAX, les inquiétudes persistent quant à la sécurité de l’appareil. Selon The Foundation for Aviation Safety, dirigée par Ed Pierson, des défauts électriques significatifs auraient été rapportés au sein de la production de l’avion. Ces anomalies, notamment au niveau du panneau de disjoncteurs P6, auraient pu être identifiées dès le printemps 2018 lors de problèmes fréquents sur les systèmes électriques, suscitant des questions sur la rigueur des inspections menées par la Federal Aviation Administration (FAA).

En avril 2021, un nouveau défaut lié à ce même panneau a empêché le démarrage des moteurs, révélant des problèmes de liaison électrique et de mise à la terre qui auraient dû être détectés bien avant, étant donné la surveillance stricte annoncée par la FAA après les deux tragiques accidents impliquant ce type d’appareil.

Directives et enquêtes en cours

La FAA a publié en avril 2021 une directive après avoir été informée qu’une liaison électrique et une mise à la terre insuffisantes sur certains panneaux de support métalliques pouvaient dégrader des fonctions essentielles et affecter les systèmes critiques, comme la protection contre le givrage des moteurs. Cette directive a immédiatement touché 71 appareils aux États-Unis, suite à la recommandation de Boeing de clouer au sol les modèles concernés.

Les changements de conception incriminés étaient absents des versions antérieures, élevant ainsi les craintes sur l’intégrité des avions récemment modifiés. Si aucune défaillance en service n’a été constatée pour le moment, les risques de perte des fonctions critiques en vol demeurent une question ouverte.

Les témoignages accablants devant le Sénat américain

Ed Pierson a témoigné, parmi quatre témoins, devant la Sous-commission permanente d’enquêtes du Sénat des États-Unis, qui a ouvert une enquête sur Boeing à la suite d’allégations d’insuffisances de fabrication sur les programmes Boeing 777 et 787. Sam Salehpour, un ingénieur en qualité toujours chez Boeing, a déclenché cette enquête après avoir soulevé ces défauts. Boeing a réfuté ces allégations, assurant que les problèmes de structure évoqués dans le programme 787 étaient « inexactes ».

Ce contexte trouble pose la question de la crédibilité de Boeing et de la surveillance exercée par la FAA, mettant ainsi en lumière une relation potentiellement problématique entre l’autorité de l’aviation et le géant aéronautique. L’industrie aéronautique est donc confrontée à un défi de taille : rétablir la confiance du public tout en s’assurant de la conformité et de la sécurité de ses appareils.

Retards de livraison annoncés pour le Boeing 737 MAX

Plusieurs compagnies aériennes, parmi lesquelles Allegiant Air, Ryanair et United Airlines, alertent sur les retards à prévoir dans la réception de leurs commandes de Boeing 737 MAX. Ces perturbations surviennent alors que le secteur aérien commence tout juste à se remettre de la crise sanitaire mondiale, où la demande pour les voyages en avion s’accroît à nouveau. Boeing, confronté à des défis de production et de certification, travaille à résoudre ces problèmes pour éviter d’impacter davantage les opérations des transporteurs aériens qui comptent sur l’arrivée de ces nouveaux appareils pour étoffer leur flotte et rajeunir leur offre.

Un ancien cadre de Boeing évacue un vol Alaska Airlines

Dans un geste symbolique répercuté dans le monde de l’aviation, un ancien cadre supérieur de chez Boeing a choisi de quitter un avion d’Alaska Airlines après avoir réalisé qu’il allait voyager à bord d’un Boeing 737 MAX 9. Aujourd’hui directeur exécutif d’une organisation qui s’engage à sensibiliser le public aux questions de sécurité aérienne, il manifeste ainsi son inquiétude persistante quant aux avions de ce modèle, malgré leur retour dans le ciel après les incidents tragiques qui les avaient cloués au sol.

Mexicana de Aviación tourne le dos à Boeing au profit d’Embraer

Dans un changement de cap stratégique, Mexicana de Aviación, compagnie aérienne relancée l’année passée, abandonne sa commande de Boeing au profit du constructeur brésilien Embraer. En recherchant un avantage compétitif et offrant des voyages plus abordables pour ses passagers au Mexique, Mexicana espère ainsi se tailler une place de choix sur le marché aéronautique local grâce à un modèle d’opération plus ajusté aux exigences contemporaines de la région.

Déviation d’un Boeing 777-200ER d’American Airlines vers Boston

Un incident a entraîné le déroutement d’un Boeing 777-200ER d’American Airlines à Boston, alors qu’il traversait l’Atlantique. En cause : un pare-brise fissuré qui a compromis la sécurité du vol. Les passagers ont dû patienter à Boston pour la nuit avant de pouvoir embarquer sur un vol de remplacement le lendemain après-midi. Cet épisode met une fois de plus l’accent sur les enjeux de la maintenance et la sécurité dans le domaine de l’aviation commerciale.

La compagnie aérienne Emirates élargit son réseau de connections globales en annonçant la mise en vente de billets pour des vols exploitant la liberté du ciel, connue sous le nom de « cinquième liberté« , reliant Singapour à Phnom Penh à bord de ses Boeings 777. Cette initiative intervient peu de temps après la révélation d’une autre route de cinquième liberté par la compagnie basée à Dubaï. Les vols entre ces deux villes asiatiques offrent aux voyageurs davantage d’options pour leurs déplacements, tout en renforçant la position d’Emirates comme acteur majeur dans le secteur du transport aérien international.

Parallèlement à ce développement, le PDG d’Emirates a levé le voile sur de potentielles retards de livraison de la part de Boeing concernant le nouveau modèle 777X. Des retards qui pourraient repousser la réception des premiers appareils jusqu’en 2026, soit six ans après la date de livraison initialement prévue. Cette information suscite des inquiétudes sur les implications pour la flotte d’Emirates et l’évolution de son offre de services à l’avenir en termes de capacité et d’innovation.

Impact des retards de Boeing sur Emirates

Date de livraison initiale Nouvelle date possible Retard
2020 2026 6 ans

Dans d’autres nouvelles affectant le secteur aérien régional, la Malaysia Airlines et AirAsia ont été contraintes d’annuler plusieurs vols suite à l’éruption du volcan Mont Ruang en Indonésie. Ces événements naturels imprévisibles exigent une réactivité et une flexibilité continues de la part des compagnies aériennes afin de garantir la sécurité des passagers et des équipages, tout en minimisant les perturbations du trafic aérien.

Les ajustements de itinéraires et les annulations sont des exemples frappants de la complexité et de l’interconnectivité du transport aérien global, soulignant l’importance pour les compagnies aériennes d’adapter rapidement leurs opérations en réponse à des événements tant prévus qu’inattendus.

Accord entre United Airlines et Boeing après des perturbations financières au premier trimestre

Dans un récent communiqué, United Airlines a annoncé avoir conclu un accord avec le constructeur aéronautique Boeing. Ce partenariat a été initié dans le but de surmonter les pertes financières subies par la compagnie lors du premier trimestre. Bien que les détails financiers de l’accord demeurent confidentiels, ce pacte stratégique vise à indemniser les perturbations opérationnelles attribuées à des problèmes de livraison et de performance des appareils de la gamme Boeing. United espère ainsi reprendre son plan de vol sans altérer la confiance des passagers et investisseurs.

Alaska Airlines fait face à un arrêt complet des opérations sur ordre de la FAA

L’administration fédérale de l’aviation américaine (FAA) a imposé un ground stop total à Alaska Airlines. Cette mesure drastique, qui consiste à interdire temporairement la compagnie de proceder à tout décollage, a été prise suite à des soupçons d’irrégularités dans la gestion des procédures de sécurité. La FAA a justifié cet arrêt comme étant une mesure préventive le temps d’identifier et de résoudre les éventuelles failles opérationnelles. Pour une entreprise comme Alaska Airlines, l’impact économique d’un tel stop peut se chiffrer en millions de dollars par jour et portait un coup sévère à son image et à la confiance des voyageurs.

Mystère autour de la présence de deux MiG-29 Fulcrums à l’aéroport régional de Quincy, Illinois

Une découverte aussi insolite qu’intrigante a eu lieu à l’aéroport régional de Quincy, dans l’Illinois, où deux avions de chasse MiG-29 Fulcrums ont été repérés. Ces avions, emblèmes de la force aérienne russe durant la guerre froide, soulèvent des questions quant à leur présence sur le sol américain. Des sources proches du dossier indiquent que ces appareils pourraient être impliqués dans des programmes d’entraînement militaire ou utilisés dans le cadre de films ou d’expositions. Cependant, aucun détail officiel n’a été communiqué, laissant place à diverses spéculations et attisant la curiosité des passionnés d’aviation et des habitants de la région.

Impact économique et opérationnel sur les compagnies aériennes

L’accord entre United Airlines et Boeing, ainsi que le ground stop imposé à Alaska Airlines, soulignent l’importance des enjeux financiers et opérationnels dans l’industrie aéronautique actuelle. Tandis que United cherche à limiter les pertes et à renforcer la stabilité opérationnelle de sa flotte, Alaska doit faire face à un manque à gagner significatif et à une potentielle perte de confiance des passagers. Ces événements mettent en lumière l’équilibre souvent précaire sur lequel reposent les compagnies aériennes qui doivent naviguer entre les exigences de sécurité, les pressions de la demande de voyages, et les impératifs économiques.

Retard de la production du MC-21 : le concurrent russe du Boeing 737 MAX

Le secteur aéronautique mondial fait face à un nouveau rebondissement avec le report de la mise en service du MC-21, l’avion de ligne conçu par la Russie pour rivaliser avec l’occidental Boeing 737 MAX. Initialement prévue pour concurrencer directement les géants de l’aviation, la production de cet appareil connaît un nouveau délai, repoussant sa livraison prévue désormais pour 2025/2026. Ce retard pourrait bien affecter les plans de la Russie d’imposer sa présence sur le marché aéronautique international, marché dominé depuis longtemps par Boeing et Airbus.

Le MC-21 vise à redéfinir les standards dans la catégorie des avions mono-couloirs avec des innovations en matière de confort et de performance énergétique. Cependant, les obstacles à surmonter sont de taille, notamment à cause des tensions géopolitiques et des sanctions qui compliquent l’acquisition de composants fabriqués à l’étranger. En effet, l’industrie aéronautique russe est contrainte de repenser sa chaîne d’approvisionnement et de trouver des alternatives pour remplacer les technologies et matériaux importés.

Détournement d’un Boeing 767 de United Airlines en Irlande : rapport final publié

Dans un incident distinct mais tout aussi significatif pour l’industrie aéronautique, l’autorité irlandaise de l’aviation civile a publié son rapport final concernant le cas du détournement d’un Boeing 767 appartenant à United Airlines. L’avion avait été contraint d’effectuer un atterrissage non programmé en Irlande suite à l’arrêt inopiné de l’un de ses moteurs durant le vol. Cet incident met en lumière les enjeux de sécurité cruciaux qui préoccupent toujours les passagers et les professionnels de l’aviation.

Suite à cet événement, le rapport détaille les circonstances de l’incident et les mesures prises par l’équipage pour garantir la sécurité des passagers à bord. Malgré l’indisponibilité du moteur, l’atterrissage s’est déroulé sans incident supplémentaire, prouvant l’efficacité des protocoles de sécurité en vigueur. L’analyse de ces cas pratiques contribue à l’amélioration continue des standards de sécurité dans le transport aérien, un domaine où la prévention est essentielle pour éviter les catastrophes.

À l’ère où l’aviation commerciale évolue à grands pas, ces deux événements distincts illustrent parfaitement les défis techniques et opérationnels auxquels sont confrontés les constructeurs et les compagnies aériennes. Que ce soit pour la mise au point de nouveaux appareils ou la gestion des urgences en vol, le secteur aéronautique doit constamment s’adapter pour assurer la sécurité des passagers et maintenir la confiance du public.

L'équipe d'Aviation Team

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Passionné des airs